Le CP Berne vit des moments difficiles. Mais si son CEO Marc Lüthi (59 ans) ne peut pas faire grand-chose pour améliorer sa situation sur la glace, il se démène pour trouver des solutions aux difficultés extra-sportives.
Tous les clubs de l'élite luttent pour leur survie financière en raison de la pandémie. Mais le «SCB» a été plus durement touché que la plupart des autres formations: il doit faire face à l'effondrement complet de ses activités de gastronomie qui concernent... 18 points de vente.
C'est grâce à ses restaurants que le club de la capitale avait réussi depuis des années à financer sereinement son département sportif. Tous les profits liés à la gastronomie étaient d'ailleurs investis dans le domaine sportif.
L'automne dernier, Marc Lüthi avait estimé à 15 millions de francs les pertes pour la saison en cours si celle-ci devait se terminer sans spectateur. Quatre mois plus tard, il estime que la situation est moins alarmante: il table désormais sur un déficit de 2-3 millions pour cette saison, malgré des rentrées en baisse de 50%.
«J'ai évoqué le chiffre de 15 millions avant que nous parlions aux joueurs, aux abonnés, aux sponsors et aux partenaires commerciaux», souligne le patron du CP Berne. «Nous allons recevoir des aides à fonds perdu. Nous remplissons les conditions pour cela. Et nous avons pu économiser.»
Le SCB a bénéficié – comme de nombreux clubs – de la bonne volonté des gens. Mais cette bonne volonté doit se mériter. Le plus grand club de hockey du pays est soutenu par 350 sponsors et partenaires qui ont versé de l'argent en échange d'un service que le SCB n'a pas pu leur fournir cette saison. C'est l'une des raisons pour lesquelles Lüthi a rapatrié Raeto Raffainer à Berne, permettant ainsi à Rolf Bachmann de se concentrer sur les partenaires.
Pour la saison prochaine, le «SCB» ne s'attend pas à des miracles, prévoyant de nouvelles pertes pouvant atteindre jusqu'à 3 millions. Des chiffres difficiles à digérer pour le CEO, qui a promis des années durant que le club ne dépenserait pas un seul franc qu'il n'avait pas gagné auparavant.
Pendant 20 ans, avec six titres de champion, Marc Lüthi a pu tenir cette promesse. Puis la pandémie est arrivée. «Mais aujourd'hui, je peux dire que nous allons survivre, que nous allons d'une manière ou d'une autre nous en sortir», conclut-il, optimiste.
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