Don Nachbaur Nachbaur: "Les joueurs de Berne ont perdu cette rage de vaincre"

ATS

26.6.2020

Nouvel entraîneur du CP Berne, Don Nachbaur s’est livré pour la première fois devant la presse. A 61 ans, le Canadien découvre, avec cette intronisation à la tête de l’un des plus grands clubs du continent, les feux de la rampe pour la première fois.

Le Canadien Don Nachbaur est le nouvel entraîneur du CP Berne.
Le Canadien Don Nachbaur est le nouvel entraîneur du CP Berne.
Keystonr

Don Nachbaur, vous devrez composer à Berne avec une pression particulière. La redoutez-vous?

«Mon ancien coach Dave King m’a prévenu que les attentes étaient immenses à Berne. Je sais que ce club a l’habitude de remporter des titres. Qu’il possède les plus fervents supporters d’Europe. Je sais surtout que je dois gagner pour conserver mon job!»

Vous êtes en train de prendre vos marques au sein de votre nouveau club. Quelles sont vos premières impressions?

«J’ai le sentiment que les joueurs ont perdu ces derniers mois cette rage de vaincre qui leur avait permis de gagner bien des titres. Je veux les aider à la retrouver. Je veux aussi parfaire l’intégration des jeunes joueurs. Leur démontrer que seul un travail de tous les jours paie au final.»

Avez-vous été surpris que le choix des dirigeants bernois se porte finalement sur vous qui entraînait la saison dernière en Slovaquie?

«Les gens ne me connaissent pas vraiment en Suisse. Mais j’ai foi en moi. Pour des raisons d’ordre familial, j’ai longtemps œuvré dans le secteur de la formation. Mais désormais mes enfants ont bien grandi et j’ai pu faire enfin ce que je voulais faire: figurer dans un staff en NHL, aux Los Angeles Kings, et tenter l’expérience en Europe.»

Quel regard portez-vous sur le hockey suisse?

«J’ai eu Sven Bärtschi et Nino Nieddereiter sous mes ordres en WHL à Portland. Ce sont deux joueurs de classe mondiale. Ils ne sont pas les seuls joueurs suisses à mériter un tel statut. Le Championnat de Suisse est l’un des plus relevés au monde. On y joue un hockey qui ressemble à la NHL. «

Quelle est pour vous la clé de la réussite?

«L’investissement de tous les jours au risque de me répéter. J’ai eu le bonheur d’entraîner Anze Kopitar à Los Angeles. Au fil des années, il est devenu un homme et un sportif extraordinaires. Chez lui, cela va au-delà de la victoire ou de la défaite. C'est son implication de tous les jours par rapport à son sport qui lui a permis de devenir un immense joueur.»

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