Le HC Lugano peut se qualifier pour la première fois depuis 2018 pour les demi-finales des play-off de National League, en cas de succès jeudi face à Fribourg. S'il y parvient, il pourra remercier son portier Niklas Schlegel.
Depuis l'arrivée de Luca Gianinazzi sur le banc, le 16e entraîneur depuis le dernier titre des bianconeri en 2006, un changement de mentalité semble avoir été opéré au HC Lugano. Le club peut-il redevenir «grande» ?
Le coach de 31 ans a en tout cas amené un vent de fraîcheur au sud du Tessin, où Calvin Thürkauf, 26 ans, occupe désormais le rôle de capitaine. L'attaquant est devenu un joueur de premier plan et a terminé deuxième meilleur pointeur de la saison régulière derrière le Suédois de Fribourg-Gottéron Marcus Sörensen.
Du 7e rang au match 7
Il manque toutefois aux Luganais une certaine forme de constance, raison pour laquelle l'équipe a dû se contenter d'un 7e rang en saison régulière. Cela ne les empêche pas de donner du fil à retordre à Fribourg dans leur série des quarts de finale des play-off.
Après avoir perdu les deux premiers matches avec un score cumulé de 3-10, le HCL a réussi à remonter la pente pour s'offrir un match 7. «Nous avons super bien travaillé défensivement lors de ce sixième match, nous avons réussi à leur prendre la vitesse», déclare Thürkauf à Keystone-ATS. Les deux buts marqués en powerplay leur ont aussi donné de l'énergie.
«C'était dans l'ensemble une performance solide», ajoute Thürkauf, qui n'a évidemment pas manqué de rendre hommage à son gardien Niklas Schlegel: «Il nous a maintenus dans le match. Sans lui, la victoire n'aurait pas été possible.»
Pas de temps d'adaptation
Lors des deux premiers matchs de ce quart de finale, c'était pourtant encore le Finlandais Mikko Koskinen qui gardait les buts luganais, avant que Schlegel ne prenne le relais. Avec 94,92% d'arrêts, le Canado-Suisse de 29 ans fait forte impression.
C'est d'autant plus remarquable qu'il s'était blessé à la cuisse gauche le 23 janvier face à Genève et qu'il n'a fait son retour que lors du troisième match de la série contre Fribourg. Il n'a donc eu le droit à aucune période de rodage.
«Après d'autres blessures, j'étais content d'avoir un ou deux matches pour reprendre pied», explique Schlegel. «Je n'ai tout simplement pas eu ce temps cette fois, c'est pourquoi je me suis dit: 'Ne réfléchis pas trop, prends un tir à la fois'.»
«Il ne faut jamais voler trop haut»
Est-ce que lorsque tout va si bien, on se sent imbattable? «J'ai l'impression que si l'on pense comme ça, on va tout de suite encaisser un but», répond Schlegel.
«Je suis plutôt quelqu'un qui aime garder les pieds sur terre et qui préfère être prudent. En particulier dans les play-off, il ne faut jamais voler trop haut, mais il ne faut jamais non plus descendre trop bas», reprend le portier.
Quoi qu'il arrive jeudi à Fribourg, la voie empruntée par les bianconeri semble prometteuse et il ne serait pas étonnant que Lugano redevienne bientôt «grande».
sfy, ats