Mardi soir aux Vernets, Lausanne se déplace aux Vernets pour les quarts de finale de la Coupe de Suisse (20h15/Blue Sport). Un premier derby lémanique qui promet beaucoup compte tenu du début de saison des deux clubs.
Le premier affrontement aurait dû se tenir avant, mais le Covid et les quarantaines en ont décidé autrement. Et hasard du calendrier, Vaudois et Genevois s'affrontent deux fois cette semaine. En quarts de finale de Coupe mardi à Genève et à Lausanne en championnat vendredi.
Ces duels sont alléchants parce que les deux équipes ont bien commencé le championnat. Si Genève a connu un creux dernièrement, les Aigles peuvent s'appuyer sur une défense solide et sur un Gauthier Descloux rassurant entre les poteaux. Dans les rangs lausannois, on enchaîne les succès. Dix victoires pour deux défaites et une série de sept matches gagnés en championnat, huit si l'on ajoute la Coupe de Suisse.
Comme les Grenat, les Vaudois peuvent compter sur une arrière-garde relativement imperméable avec seulement huit buts encaissés lors de leur série positive en championnat. En fait, les Lions trouvent toujours un moyen de l'emporter. Samedi à Fribourg, les joueurs de Craig McTavish ont su enfiler leur bleu de travail pour récolter un précieux succès.
L'été fut mouvementé entre les deux clubs avec deux échanges qui ont vu Tyler Moy et Joël Vermin rejoindre les Vernets pendant que Tim Bozon, Floran Douay, Petr Cajka et Guillaume Maillard faisaient le chemin de Malley. Pendant que Moy et Vermin ont vite trouvé leur place dans le contingent genevois, Bozon, Douay et Maillard ont été plus discrets statistiquement parlant. Mais Tim Bozon a inscrit deux buts à Reto Berra et lancé sa saison.
Maillard: des occasions mais pas de buts
Pour Guillaume Maillard, le déclic est plus long à venir. Auteur de deux assists, le Vaudois n'a pas encore fait trembler les filets malgré vingt chances en douze matches. Avec une moyenne de 1,67 chance de marquer par rencontre, Maillard se situe au 5e rang dans le camp lausannois à la même hauteur qu'un Christoph Bertschy par exemple. En termes de nombre de chances, seul Denis Malgin fait mieux avec 23.
«On m'a dit que j'étais celui qui se créait le plus de chances de marquer sans arriver à concrétiser, explique-t-il. Maintenant si je ne marque pas et que l'on gagne, ça me va très bien. C'est vrai que j'ai raté pas mal d'occasions. Je ne dirais pas que je suis malchanceux, mais je travaille individuellement en dehors de la glace. Je me dis que ça va tourner. C'est mieux d'avoir des occasions et de ne pas marquer plutôt que de ne pas en avoir.»
Alors plutôt que de ressasser ses occasions manquées, Guillaume Maillard s'investit à côté: «Je regarde ce que je peux faire de mieux. Je travaille notamment en vidéo avec Benoit Pont et avec Karel Svoboda au sein de l'équipe. Ca m'aide beaucoup, mais c'est un travail sur le long terme. J'attends juste que ça tourne. Pas forcément sur les deux prochains matches, mais au fur et à mesure que la saison avance.»
Placé sur une ligne avec Floran Douay et Ken Jäger, Guillaume Maillard prend du plaisir. «Flo va mettre de l'intensité et faire reculer les défenseurs adverses, alors que Ken est plus un joueur avec de bonnes mains qui dispose d'un bon sens du jeu, précise-t-il. J'aime bien cette ligne parce qu'elle a de l'énergie. Les coaches savent qu'ils peuvent nous envoyer et qu'on se donnera toujours à fond.»
Pour la première fois de sa carrière, Maillard va disputer un match professionnel aux Vernets avec un autre maillot que la tunique grenat. Autant dire que le jeune attaquant se réjouit: «Jouer à Genève, ce n'est jamais facile. Après je dis ça, mais ce sera la première fois que je serai dans l'autre camp (il rit). Pour certains gars de l'équipe, ce sera spécial. Les anciens Genevois dont je fais partie seront super motivés. Même sans spectateurs ce match sera très important.» Pour accéder aux demi-finales de la Coupe et pour marquer son territoire avant la revanche de vendredi.
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