Trois fois champion de Suisse (en 1978, 1981 et 1983), le HC Bienne va disputer la première finale des play-off (introduite en 1986) de son histoire. Menés 3-1 mercredi soir à Zurich, les Seelandais ont renversé les ZSC Lions (3-5) pour remporter leur série 4-0.
4-0. Un coup de balai ! Même les plus optimistes des supporters n'auraient osé parier sur un tel scénario. Et pourtant. En quatre matches, Bienne a prouvé qu'il méritait sa place en finale. Et ce quatrième acte ne déroge pas à la règle.
Menés rapidement 2-0 puis 3-1, les joueurs d'Antti Törmänen ont su renverser la vapeur avec brio. Et même si Fabio Hofer compte comme un joueur à croix blanche, les cinq réussites biennoises portent le sceau de joueurs nés hors de Suisse. Hormis l'Autrichien à licence suisse, les buts bernois ont été inscrits par Olofsson, Sallinen, Lööv et Rajala.
Sur sa glace et au bord de l'élimination, les Lions n'avaient pourtant pas le droit à l'erreur. Et c'est avec cette urgence que les hommes de Marc Crawford ont attaqué cette quatrième partie. Un état d'esprit qui a fait merveille au premier tiers avec deux buts signés Lammikko (6e) et Andrighetto (10e).
Ce quatrième acte fut aussi longtemps une histoire de situations spéciales. Les deux équipes ont été particulièrement performantes en power-play. Zurich a inscrit deux de ses trois buts avec un homme de plus sur la glace, mais Bienne a fait encore mieux en trouvant la faille sur ses trois premières tentatives.
Le but décisif de l'EHCB est tombé à la 52e lorsque Lööv a pu s'enfoncer dans la défense zurichoise sans être challengé. Le tir du Suédois a peut-être été dévié, mais Hrubec a dû aller chercher le puck au fond de ses filets. Et ensuite c'est Rajala qui a composté le ticket des Biennois en finale en marquant dans la cage vide.
Les Seelandais ont maintenant quelques jours de pause avant d'affronter leur adversaire en finale qui sera soit Genève, soit Zoug. Ce qui est sûr, c'est que les Biennois auront l'esprit et le corps reposés, peu importe le nom de leur contradicteur. Et les Seelandais de rêver à un nouveau titre quarante ans après le dernier.