La Suisse a rempli son premier objectif à Riga: une qualification pour les quarts de finale. Elle n'est pas encore officielle à 100% mais n'est plus qu'une question de formalité.
Après une défaite contre une redoutable équipe de Russie (1-4) samedi, les sélectionnés helvétiques se sont amusés contre le Bélarus (6-0) dimanche.
Avec douze points, la Suisse est virtuellement qualifiée avant son dernier match mardi contre la Grande-Bretagne. Jamais depuis l'instauration des deux groupes de huit équipes en phase préliminaire (2012), une équipe avec un total de 12 points n'a manqué l'accession aux quarts de finale.
Au cours de ce deuxième week-end de compétition, les Suisses ont rassuré. Leur défaite contre la Suède (0-7) n'était qu'un accident. Certes, ils ont plié devant la Russie, mais celle-ci a livré son meilleur match du tournoi face à une Suisse pas très heureuse à la conclusion.
Le troisième tiers-temps a laissé une image moins avantageuse de la Suisse. Un mauvais dégagement sur le 2-1, une glissade de Siegenthaler sur le 3-1, les joueurs de Fischer ont été punis de leurs erreurs. Dans les déceptions, il y a eu aussi la performance de la ligne Andrighetto - Vermin - Meier, très peu en vue tout au long de la partie.
Visiblement, le trio avait compris que son rendement avait été insuffisant contre les Russes. Ils se sont montrés bien plus efficaces contre les Bélarusses avec un doublé et un assist pour un Joël Vermin, rarement à pareille fête sous le maillot national.
"Je fais toujours une analyse franche et aujourd'hui (réd: samedi) la Russie ne fut, à mes yeux, certainement pas meilleure que nous", relevait l'entraîneur national Patrick Fischer. "Ce fut un match où les deux équipes se sont regardées les yeux dans les yeux. Ils ont eu la chance nécessaire avec le puck. Cela fait partie de notre sport", soulignait-il.
Leonardo Genoni s'est retrouvé devant les poteaux après deux matches consécutifs de Reto Berra. Le portier de Zoug s'en est bien tiré avec un blanchissage pour vingt tirs repoussés.
Le tournus continue
Patrick Fischer avait poursuivi invariablement son processus de tournus au sein de son équipe durant le week-end. Malgré la réputation de la Russie, il n'a pas hésité à laisser les défenseurs Janis Moser et Ramon Untersander en tribune afin de donner sa chance au Lausannois Lukas Frick.
L'ancien défenseur de Kloten n'a pas été particulièrement heureux lorsqu'il a été piégé à la ligne bleue par Anton Burdasov sur l'ouverture du score. L'attaquant du SKA St-Pétersbourg n'a trouvé ensuite aucun obstacle pour aller affronter le portier Reto Berra en venant de la droite (36e).
Dimanche, le duo lausannois Frick-Fabian Heldner a cette fois-ci laissé la préséance à la paire Untersander-Moser. Leur tâche ne fut pas du tout la même face à des Bélarusses, derniers de la poule, à la recherche d'une nouvelle génération.
Les tournus du coach national semblent jusque-là porter leurs fruits. Sans doute qu'ils aident aussi vingt-huit coureurs à vivre bien ensemble dans une bulle qui se réduit à l'hôtel et à la patinoire.