Les Zurich Lions ont retrouvé le titre de champion de Suisse après six ans d'attente. Le directeur sportif Sven Leuenberger a expliqué à Keystone-ATS pourquoi ce sacre était tout sauf évident.
Sven Leuenberger, félicitations pour ce titre. Est-ce que le fait d'avoir dû attendre longtemps le rend encore plus beau?
«La question est de savoir ce que long signifie. Une des six années, il y a eu le Covid (Zurich avait fini en tête de la qualification et les play-off avaient été annulés/NDLR). De ce point de vue, si tu es champion une fois tous les cinq ans, c'est une belle histoire. Mais oui, nous sommes évidemment très heureux que cela ait fonctionné dans notre nouvelle patinoire.»
Certains disent que lorsqu'on est favori comme les Zurich Lions, on devrait être champion plus souvent qu'une fois tous les cinq ans. Est-ce qu'on sous-estime ce qu'il faut pour y arriver?
«Oui, je le pense. Il y a toujours plus d'équipes très compétitives. On l'a vu cette saison, c'était très serré, et j'ai le sentiment que ce sera chaque année encore plus difficile.»
Est-ce que le titre prend davantage de valeur parce que vous avez dû lutter en finale au lieu de dominer la série comme aux tours précédents?
«Absolument, c'est très important pour moi. On a une nouvelle patinoire, la famille Frey qui a beaucoup investi et qui a rendu tout ça possible. Il faut leur adresser de gros remerciements.»
Est-il plus difficile de défendre un titre que de le gagner pour la première fois?
«Je pense que l'équipe était vraiment en mission. Ce qui ne rend particulièrement fier, c'est la façon dont nous avons pu réagir. Ce soir (mardi/NDLR), nous avons encore perdu Malgin, ce qui était mentalement très difficile pour l'équipe. C'est pourquoi je suis très fier d'eux.»
Quasiment tous les cadres resteront au minimum une année. Qu'y a-t-il encore à faire en vue de la prochaine saison?
«Pour le moment, rien. Il va falloir discuter s'il faut apporter un ou deux ajustements, mais ce ne sera pas aujourd'hui ni demain.»
N'est-ce pas parfois un peu frustrant pour vous quand les gens disent que cette équipe devrait être championne presque chaque saison avec de tels moyens financiers?
«Vous savez, les gens qui disent ça ne voient même pas quand un joueur n'est pas là! Ceux qui comprennent un peu le hockey savent ce qu'il faut pour décrocher le titre.»
La saison dernière, Genève-Servette et Bienne étaient en finale. Et Lausanne vient d'y arriver pour la première fois. Le passage à six étrangers a-t-il contribué à rendre la Ligue encore plus équilibrée?
«Oui, et c'est pourquoi je pense que cela devient toujours plus compliqué de gagner. Il y a sans aucun doute six ou sept clubs qui peuvent prétendre au titre.»