Mondial 2022 Une première, un coup dur et une belle réaction

ats

23.5.2022 - 09:00

Une première pour Damien Riat, un coup dur avec le pied cassé de Tristan Scherwey et une sixième victoire de suite. Voilà le résumé du dimanche soir de l'équipe de Suisse.

Suisse – France 5-2

Suisse – France 5-2

Mondial 2022 / Groupe A / Phase de poules

22.05.2022

Keystone-SDA, ats

Il y a le sourire, forcément, de l'attaquant du LHC qui a inscrit son premier but avec la sélection nationale. Et puis il y a la mine plus grave de Patrick Fischer après l'annonce de la fin de tournoi de Tristan Scherwey.

«Je suis super heureux d'avoir vraiment pu intégrer l'effectif, a relevé Damien Riat, lui qui a eu droit à un match contre le Kazakhstan et un peu plus de deux minutes contre le Canada. Je suis resté positif depuis le début du tournoi en attendant ma chance et je crois que je l'ai saisie de belle manière.»

Un coup dur

Il y a aussi ce premier but en sélection qui demeure toujours un événement. «Il y avait un cafouillage devant le goal, raconte le numéro 9. Je crois que ça effleure ma canne, mais je n'étais même pas tout de suite sûr. Je n'ai pas encore le puck. Dans cette ligne avec Hischier et Meier, j'essaie de jouer simple, de mettre de l'intensité et d'aller devant le goal. Je les laisse faire leurs choses. Choses qu'ils font très bien d'ailleurs.»

Voilà pour la partie positive. Car sans parler de victoire à la Pyrrhus, la fin de tournoi de Tristan Scherwey est un coup dur pour cette équipe de Suisse. Parce que Scherwey est un leader, un moteur, un concentré d'énergie. Parce que le Fribourgeois ne calcule jamais quand il s'agit d'aller punir un adversaire dans la bande. Comme l'avait mentionné Christoph Bertschy après le match contre la Slovaquie, Scherwey a beau revenir d'une opération à la cheville, il se jette sur les pucks et fait barrage avec son corps. Mais cette fois-ci, c'est le pied qui n'a pas résisté à un duel à la bande avec un Français.

Un sport honnête

Patrick Fischer était vraiment peiné de voir l'un de ses fidèles soldats contraint de suivre la fin du tournoi depuis un lit d'hôpital: «Lors de la première pause, j'ai juste dit que l'on avait perdu Tristan. Qu'on devait réagir parce que c'est un joueur qui a beaucoup de passion et beaucoup de coeur. On a perdu un joueur important et on doit réagir pour lui parce qu'il ne peut plus jouer. Et nous on peut faire quelque chose.»

Le coach est également revenu sur cette entrée en matière catastrophique de ses ouailles: «C'est la vie. Ca fait 40 ans que je fais du hockey et c'est toujours la même chose. Tu peux parler autant que tu veux. Tout le monde attendait une victoire. La France n'avait rien à perdre. Tu perds un puck et tu es mené. On a vu ça mille fois et on va le voir encore mille fois. Tu sais ce que tu dois faire, mais parfois tu essaies de faire un autre jeu. Le hockey est un sport honnête. Si tu ne joues pas juste, l'adversaire te punit.»

Le Zougois a toutefois tenu à mettre en avant le positif de cette sixième victoire: «On a eu un premier tiers difficile, on aurait pu prendre 3 ou 4-0. Mais la réaction a été formidable. Toutes les équipes ne sont pas capables de faire ce changement rapide de mentalité.»