National League Une saison qui s’annonce spectaculaire

ATS

12.9.2022

La National League reprend véritablement ses droits vendredi. Mais mercredi, les fans auront un avant-goût d'une saison qui s'annonce très intéressante avec le match Rapperswil-Zurich.

L’EV Zoug est le grand favori à sa propre succession.
L’EV Zoug est le grand favori à sa propre succession.
Keystone

ATS

Allons-nous assister à la meilleure saison de National League de l'histoire? S'il est toujours difficile de se lancer dans des classements de valeurs, tout porte à croire que l'exercice 2022/23, avec quatorze équipes et six étrangers, sera spectaculaire.

En choisissant d'autoriser six étrangers sur la glace, la ligue a offert une plus-value notoire. Car avec la guerre en Ukraine, une bonne partie des meilleurs Finlandais ont quitté la KHL pour la National League. Logique, lorsque l'on sait que les fédérations finlandaises, suédoises et tchèques ont averti que ceux qui continueraient d'évoluer en KHL seraient bannis de l'équipe nationale.

Dans ce contexte particulier, les formations de National League ont vu débarquer sur le marché des joueurs de calibre supérieur. Ainsi Zurich a pu engager Mikko Lehtonen, Lucas Wallmark ou encore le gardien Simon Hrubec, le champion Zoug a recruté Peter Cehlarik et Brian O'Neill, Lugano a enrôlé Markus Granlund, Oliwer Kaski et le gardien de NHL Mikko Koskinen, alors que Genève-Servette a pu mettre la main sur Teemu Hartikainen.

Zoug, la passe de trois?

Interrogés lors des matches de préparation sur la hausse du niveau de jeu, tant Julien Sprunger que Gaëtan Haas ont immédiatement noté l'apport des deux mercenaires supplémentaires sur la glace. Cette augmentation ne fait en revanche pas les affaires de certains joueurs suisses, contraints de descendre dans l'alignement pour faire de la place aux nouveaux arrivants. A terme, l'équipe de Suisse pourrait en pâtir, mais les clubs de National League, désormais séparés de la fédération, se soucient davantage de proposer un championnat attractif.

Dans ce contexte, l'échelle des valeurs n'a pas vraiment bougé. On peut même dire que même si les plus faibles ont pu se renforcer, les cadors ont eu droit aux meilleurs éléments du présentoir. Ainsi Zoug, en quête d'un troisième titre de rang qui n'a plus eu lieu depuis les années nonante avec Kloten (93 à 96), a donc engagé Cehlarik (Avangard Omsk) et O'Neill (Jokerit). Mais l'entraîneur Dan Tangnes pourra aussi compter sur le retour de Tobias Geisser en défense après son aventure en AHL.

Finaliste malheureux, Zurich part clairement avec un esprit revanchard. En tête 3-0 dans la finale, les joueurs de Rikard Grönborg s'étaient finalement inclinés 4-3 après une série complètement folle. Si les Lions ont perdu Denis Malgin, qui a décidé de retenter sa chance en NHL, ils ont compensé ce départ avec l'arrivée d'Alexandre Texier. L'attaquant grenoblois de 23 ans a été libéré par les Columbus Blue Jackets après avoir vécu quelques déboires personnels. Cet apport s'ajoute au retour du défenseur Dean Kukan, coéquipier de Texier dans l'Ohio et auteur d'un superbe championnat du monde.

La hype GSHC et le retour du barrage

Derrière les deux «Z», les spécialistes s'attendent à voir Lugano et Genève-Servette. Il faut dire que les Grenat ont frappé fort sur le marché en récupérant Linus Omark, son grand copain Hartikainen, ainsi que les attaquants suisses Vincent Praplan et Alessio Bertaggia. Pour sa deuxième saison à la barre, le coach Jan Cadieux dispose d'une sacrée machine, surtout lorsque l'on sait que Henrik Tömmernes et Sami Vatanen sont toujours là en défense.

Au sein des autres clubs romands, cela brille moins qu'au bout du Léman. Mais à Fribourg, on a misé sur la continuité avec tout de même le retour au bercail de Christoph Bertschy et les engagements de Marcus Sörensen, malheureusement blessé à une main, et Janne Kuokkanen. Impressionnant 2e de la saison régulière l'an passé, Gottéron doit viser le top 6.

Même chose pour Lausanne et Bienne qui s'étaient battus pour cette place la saison dernière. C'est finalement Bienne qui avait obtenu gain de cause et Lausanne qui avait dû éliminer Ambri-Piotta en pré-play-off pour avoir le droit de se mesurer à Fribourg en quarts de finale.

Dans le Seeland, on n'a pas changé grand-chose. Pour pallier la blessure du gardien Joren van Pottelberghe, on est allé chercher le Finlandais Harri Säteri. Et comme autre nouvel import, l'ailier suédois Jesper Olofsson qui avait cartonné avec Langnau la saison passée.

A Lausanne, on est allé chercher quatre nouveaux attaquants étrangers (Audette, Kovacs, Raffl et Salomäki), de même que Marco Pedretti et Michael Hügli. Le contingent a plutôt fière allure et si les Vaudois entament leur saison comme ils ont commencé 2022, ils pourraient se retrouver du bon côté.

Quant à Ajoie, même si le directeur sportif Julien Vauclair s'est démené pour améliorer l'équipe, il y a fort à parier que le club jurassien se batte pour ne pas finir en play-out. Et avec cette épée de Damoclès que constitue le retour du barrage de promotion-relégation.

Mode de fonctionnement de la National League :

  • Après la promotion de Kloten, la National League se compose cette saison de 14 équipes. Quatre tours complets sont disputés et la saison régulière comporte toujours 52 journées.
  • Les six premières équipes à l'issue de la saison régulière participent aux quarts de finale des play-off (best of 7). Les équipes classées de la 7e à la 10e place disputent les pré-play-off (best of 3).
  • Les deux équipes classées en dernière position disputent les play-out (best of 7), le perdant doit ensuite se battre contre le champion de Swiss League (best of 7) pour savoir s'il reste dans l'élite.
  • Pour les équipes classées aux rangs 11 et 12, la saison est terminée.