Montréal dispute pour la première fois depuis 1993 la Coupe Stanley, à partir de lundi contre Tampa Bay. La finale de la NHL fut longtemps la chasse gardée des Habs, avant des décennies de désillusions et d'échecs.
Rien n'aura été épargné au Canadien de Montréal en 2020/21. Au terme d'une saison régulière réduite à 56 matches en raison de la pandémie de coronavirus, la franchise québécoise a arraché de justesse sa qualification pour les play-offs malgré un mois d'avril calamiteux avec dix défaites en 17 matches.
Sur la pointe des pieds
Arrivés en phase finale sur la pointe des pieds, Carey Price et ses coéquipiers ont d'abord renversé Toronto (4-3) après avoir été menés 3-1, puis ont balayé Winnipeg (4-0) avant de se défaire de Las Vegas (4-2). Mais contre les Golden Knights, le Tricolore a été rattrapé par le Covid.
Son entraîneur Dominique Ducharme – nommé à titre provisoire en février en remplacement de Claude Julien – a été testé positif au coronavirus et a suivi les quatre derniers matches des demi-finales à distance. Il manquera les deux premiers matches de la finale, mais devrait revenir derrière le banc pour le troisième à Montréal.
Saisir sa chance
Le Canadien – qui peut d'ordinaire compter sur le soutien de 21'000 partisans mais devra se contenter de 3500 supporters selon les directives du gouvernement québécois – reste la franchise la plus titrée de l'histoire de la NHL avec 24 sacres. Pour mettre fin à sa disette, Montréal va devoir vaincre le champion sortant.
La perspective d'affronter le Lightning n'effraie toutefois pas le Canadien. «Si l'on veut être les meilleurs, on doit battre les meilleurs», a assuré l'ailier finlandais Artturi Lehkonen, auteur du but de la qualification pour la finale lors de la prolongation de l'acte VI face à Las Vegas.
L'emblématique gardien Carey Price (33 ans), qui a fait toute sa carrière NHL à Montréal, va disputer sa première finale et ne veut pas laisser passer sa chance. «Il faut saisir les opportunités quand elles se présentent», lance le champion olympique 2014, à destination de ses coéquipiers et de toute une ville, en pleine euphorie 28 ans après le dernier sacre d'une équipe canadienne.