Athlétisme Rien à faire pour Mujinga Kambundji face aux Jamaïcaines

ats

18.7.2022 - 05:13

Mujinga Kambundji a arraché une superbe 5e place en finale du 100 m aux Mondiaux de Eugene. La Bernoise, 6e aux JO de Tokyo l'été dernier dans la discipline-reine juste derrière Alja del Ponte, a couru en 10''91. La Jamaïque a comme prévu signé un triplé.

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Championne du monde en salle du 60 m cet hiver, Mujinga Kambundji est restée à 0''02 de son record de Suisse établi fin juin au Letzigrund. Mais la Bernoise de 30 ans n'a aucun regret à avoir après avoir signé le deuxième meilleur temps de sa carrière: elle aurait dû courir en 10''80 pour se hisser sur le podium.

«Un rêve s'est réalisé. Le fait de pouvoir disputer une finale mondiale sur 100 m dans un stade plein a autant d'importance à mes yeux que cette 5e place», a-t-elle lâché. «Je voulais courir vite tout en profitant de l'instant présent. J'y suis parvenue», s'est réjouie la médaillée de bronze du 200 m des Mondiaux 2019.

«Je suis heureuse»

Mujinga Kambundji a ainsi pu effacer sa désillusion vécue sur 100 lors des Mondiaux 2019 à Doha, où elle avait manqué la finale pour 5 millièmes de seconde. Dimanche, elle a obtenu le 8e et dernier ticket disponible pour la finale en terminant 8e des demi-finales en 10''96. Soit 0''01 de mieux que Daryll Neita (9e).

«Je pensais que ce chrono ne suffirait pas pour me qualifier», a glissé la Bernoise, 4e de la deuxième des trois demi-finales. «Je suis heureuse d'être ensuite parvenue à courir aussi vite en finale», a conclu Mujinga Kambundji, qui était l'une des deux seules Européennes en lice en finale avec Dina Asher-Smith (4e en 10''83).

Un 5e titre pour Fraser-Pryce sur 100 m

L'or est revenu à Shelly-Ann Fraser-Pryce (10''67, record des championnats), qui a cueilli à 35 ans son cinquième titre mondial sur 100 m – et le 10e au total. Shericka Jackson a décroché l'argent en 10''73, nouveau record personnel, Elaine Thompson-Herah se parant de bronze en 10''81.

«Je crois dur comme fer que je suis capable de courir plus vite, et comme j'y crois, je ne m'arrêterai pas tant que je ne l'aurai pas fait. Je travaille dur, je suis assidue, déterminée, et j'en veux toujours plus», a affirmé Shelly-Ann Fraser-Pryce, qui s'est ouvert les portes de deux clubs hyper select.

Celle qui est surnommée «Pocket Rocket» (la «fusée de poche") rejoint le perchiste Sergueï Bubka, le lanceur de disque Lars Riedel et le lanceur de marteau Pawel Fajdel parmi les athlètes quintuples champions du monde dans une même épreuve individuelle. Elle est ainsi la première à réussir une telle performance sur la piste.

Et en ajoutant à ses cinq ors mondiaux sur 100 m celui du 200 m conquis en 2013, elle se fait aussi une place au côté de Bubka, encore, de l'icône américaine Michael Johnson et du fondeur britannique Mo Farah. Seul son compatriote Usain Bolt a fait mieux, avec sept couronnes mondiales sur 100 m et 200 m.

Longévité exceptionnelle

Shelly-Ann Fraser-Pryce, c'est aussi la longévité exceptionnelle d'une athlète sacrée pour la première fois aux JO en 2008, devenue mère à l'été 2017 et revenue ensuite au plus haut niveau. «J'espère que, comme Allyson (Felix), je vais servir d'inspiration pour montrer aux femmes qu'on peut réussir après trente ans, qu'après trente ans rien ne vous limite», a lâché la Jamaïcaine.