Les regards seront beaucoup tournés vers les JO de Tokyo à l'occasion des Championnats du monde qui débutent vendredi à Stuttgart. «L'équipe au-dessus de tout» sera le slogan des Suisses.
Tant chez les dames que chez les messieurs, douze équipes seront qualifiées pour les Jeux au Japon. Trois nations par sexe ont déjà obtenu leur ticket pour Tokyo lors des Championnats du monde à Doha l'an dernier. Ainsi, neuf places tant chez les hommes que chez les femmes sont encore à distribuer à Stuttgart.
«Je serais déçu si nous n'atteignons pas le top 12», relève Bernhard Fluck, l'entraîneur en chef de l'équipe de Suisse masculine. Effectivement, les chances helvétiques sont très bonnes. Aux Mondiaux l'an dernier, les Suisses avaient terminé à la 6e place. En outre, ils semblent épargnés par les blessures ce qui leur permettra de s'aligner dans la même composition que celle à Doha ou aux JO 2016 à Rio (9e) avec Christian Baumann, Pablo Brägger, Benjamin Gischard, Oliver Hegi et Eddy Yusof. «L'équipe est actuellement très équilibrée et la chimie marche», estime Fluck.
Malgré la 6e place de l'an dernier, l'état de forme n'était pas parfait. Comme les Championnats d'Europe avaient eu lieu en août, le temps de pause avait été trop court pour une bonne régénération. Cette fois-ci, le planning était plus favorable. «Nous avons appris et nous sommes relativement confiants», assure Brägger.
Sans doute que le niveau général sera encore meilleur à Stuttgart que l'an dernier. Les Suisses devraient également être moins pénalisés par une avalanche de chutes comme ce fut le cas lors de l'édition au Qatar l'an dernier.
Les Suissesses devant un grand défi
Alors que chez les messieurs, un classement hors du top 12 serait considéré comme une grande déception, il en sera différemment pour les Suissesses. «Nous aurons besoin de beaucoup de réussite», explique la leader de l'équipe, Giulia Steingruber. «Si tout se déroule de manière optimale, ça devrait être possible». L'espoir est venu du match international mi-septembre aux Pays-Bas où les Suissesses ont atteint les 156 points alors qu'elles possédaient encore une belle marge de progression vers le haut.
Point réjouissant, Steingruber semble prête pour les Mondiaux. La Saint-Galloise de 25 ans a réussi son retour le 7 septembre aux Championnats de Suisse après sa rupture du ligament croisé du genou gauche en juillet 2018. Certes, elle a encore commis quelques fautes à Romont, mais elle a pu en gommer une partie lors du match aux Pays-Bas. Sa confiance dans son genou a encore augmenté.
De surcroît, Steingruber avait prouvé aux Mondiaux 2017 qu'elle était capable de revenir à son meilleur niveau après une longue pause quand elle avait enlevé une sensationnelle médaille de bronze au saut de cheval à Montréal. Elle avait, auparavant, dû cesser la compétition après une blessure au pied subie à Rio.
Pour le concours général, elle vise une place dans le top 20. «J'y vais pas par pas», précise Steingruber, qui devrait au minimum assurer un ticket pour les JO.
