Alan Roura Alan Roura: "Si ça devait s'arrêter, ce serait triste"

ATS

20.8.2020

Rien ne s'est passé comme prévu. Pour La Fabrique, ce devait être une sortie progressive, avec deux transatlantiques, une petite course de préparation et le Vendée Globe en apothéose. Mais l'année 2020 d'Alan Roura n'a ressemblé en rien à ce qui était planifié. Embêtant, car le Genevois jouera son futur sur le tour du monde.

Alan Roura et La Fabrique sont à la recherche d'un nouveau sponsor.
Alan Roura et La Fabrique sont à la recherche d'un nouveau sponsor.
Keystone

«Là, c'est le moment d'être devant, j'ai envie de pouvoir jouer la gagne. Mais il me faut juste une bonne machine.» Pour Alan Roura, cette condition n'a rien d'une évidence. Son projet de quatre ans avec La Fabrique touche à sa fin et son avenir doit passer par un autre bateau. Ne «reste» plus qu'à convaincre un sponsor d'embarquer avec lui.

«Le Vendée Globe va un peu déterminer la suite», note celui qui est établi à Lorient, dans un hangar accolé à celui du mastodonte Banque Populaire (avec qui Armel Le Cléac'h a remporté la dernière édition). Roura peut les regarder avec les yeux qui brillent: il ne navigue pas vraiment dans la même dimension. «Ce serait bien de trouver des sous, mais nous n'avons pas beaucoup de pistes. Le Vendée Globe pourra faire office de déclencheur. Mais je n'ai pas forcément de pression. Si ça devait s'arrêter, ce serait triste. Mais ce serait comme ça.»

L'ambition est de trouver le partenaire qui voudra bien s'engager dans un nouveau projet, malgré une période délicate. Le skipper de 27 ans prospecte prioritairement en Suisse, mais ne s'interdit pas de chercher en France. Pour ensuite acheter un bateau performant, ou alors le construire. «On a le hangar, on a l'équipe, on a tout pour lancer un nouveau projet. Mais il nous manque les sous.»

Le budget ambitionné serait à la hauteur d'environ deux millions d'euros par année, soit le double de ce sur quoi peut compter actuellement Alan Roura. C'est dire si ce Vendée Globe a une saveur particulière pour le marin qu'il est. La fin d'une jolie histoire, mais qui décidera à elle seule ou presque de la suivante. Gageons qu'il y aura une suite.

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