Bis repetita sur la Flèche Wallonne. Comme en 2018, Julian Alaphilippe a été sacré au sommet du Mur de Huy mercredi, où il a devancé une nouvelle fois Jakob Fuglsang.
Alaphilippe-Fuglsang: le duel franco-danois est devenu un classique du printemps. Comme sur les Strade Bianche en mars, comme sur l'Amstel Gold Race dimanche, les deux hommes en forme ont bataillé pour la victoire sur la Flèche Wallonne. Et cette fois, contrairement à dimanche, il n'y avait pas de Mathieu van der Poel pour les coiffer au poteau.
En fait, comme à Sienne il y a un mois et demi, Alaphilippe et Fuglsang ont eu beau livrer un petit combat, le Français a toujours semblé le plus fort. Et cela n'a pas manqué. Car à quelques centaines de mètres de l'arrivée au sommet du très raide Mur de Huy, lorsque le Danois a attaqué, seul le Français de la Deceuninck-Quick Step a pu suivre. «Alaf» s'est accroché avant de déborder le coureur de l'équipe Astana et de résister à sa dernière tentative.
Valverde détrôné définitivement
Ce succès du meilleur coureur de l'année jusque-là est tout sauf une surprise. «C'est une course qui me tient à coeur depuis un petit moment, j'y ai toujours fini sur le podium, a-t-il lâché à l'arrivée. L'an dernier, c'était ma première grande victoire.» Il y avait battu Alejandro Valverde, pourtant quintuple vainqueur en titre. L'Espagnol, même pas dans les dix premiers mercredi, doit bien constater qu'il a été dépossédé de son trône.
Julian Alaphilippe a pu compter sur ses coéquipiers, et notamment Enric Mas, lequel a réalisé un travail de sape dans la dernière boucle (les 1300 mètres du Mur de Huy ont été grimpés trois fois). L'Espagnol a mené le train dans un large groupe d'une vingtaine de coureurs composé de tous les favoris (à l'exception de Dan Martin, aperçu en difficulté plus tôt) et qui a faussé la route du peloton. Avant que le Français de 26 ans ne se débrouille seul sur les pourcentages finaux. Comme un grand, ce qu'il est déjà.
