Le marcheur Alex Schwazer rêve encore des Jeux olympiques de Tokyo cet été.
L'Italien a été blanchi jeudi par la justice italienne après un contrôle antidopage positif en 2016 qui lui a valu une suspension de huit ans par les instances sportives.
«C'est clair, je voudrais y participer. Ce serait hypocrite de dire le contraire», a déclaré le champion olympique 2008 du 50 km marche à la Gazzetta dello Sport. «Je continue à m'entraîner», a ajouté le marcheur de 36 ans, qui avait déjà été contrôlé positif à l'EPO avant les JO 2012 et suspendu pour trois ans et neuf mois.
La Fédération internationale (World Athletics) a toutefois exclu vendredi soir toute révision de son cas. Elle a confirmé qu'il restait exclu de toute compétition internationale jusqu'en 2024. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait confirmé juste avant les JO 2016 sa suspension de huit ans.
Alex Schwazer avait été contrôlé positif à des stéroïdes anabolisants. Les échantillons prélevés le 1er janvier 2016 avaient dans un premier temps donné des résultats négatifs, mais une nouvelle analyse avait révélé des traces de produits dopants.
L'Agence mondiale antidopage (AMA) s'est dite jeudi soir «consternée» par les «multiples allégations sans fondement» énoncées par le juge de Bolzano «contre l'AMA et d'autres parties». L'AMA indique avoir fourni des «preuves accablantes qui étaient corroborées par des experts indépendants» mais le juge «les a rejetées en faveur de théories sans fondement».
Selon le juge de Bolzano, les échantillons prélevés en 2016 ont pu être modifiés. Dans son ordonnance, il estime avec «un haut degré de crédibilité que les échantillons d'urine prélevés le 1er janvier 2016 (...) ont été modifiés dans le but d'obtenir un résultat positif», afin «d'obtenir la disqualification et le discrédit de l'athlète», selon l'agence italienne AGI.
La Fédération italienne, par la voix de son président Stefano Mei, a estimé que «des scénarios inattendus pourraient s'ouvrir» avec cette décision. Schwazer indique lui qu'il va voir avec ses avocats quel serait «le bon parcours à suivre» car «nous n'avons pas beaucoup de temps» d'ici les JO de Tokyo (23 juillet – 8 août).
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