Une «omission» Andres Iniesta dans le collimateur du fisc 

AFP

24.3.2024

L'ancien milieu international espagnol Andres Iniesta, soumis à un redressement fiscal au Japon pour avoir omis de déclarer une partie de ses revenus, a payé le supplément dû au fisc local, d'un montant avoisinant 3,5 millions d'euros, tout en arguant qu'il avait également déclaré ces revenus en Espagne.

Andres Iniesta a été soumis à un redressement fiscal.
Andres Iniesta a été soumis à un redressement fiscal.
IMAGO/USA TODAY Network

AFP

«Au cours de l'exercice 2018, j'ai déclaré mes revenus provenant du monde entier auprès des autorités fiscales en Espagne», a déclaré Iniesta dans un communiqué publié par sa société de gestion, dont l'AFP a eu copie dimanche.

«Les autorités fiscales japonaises ont entamé une enquête axée sur mon statut de résident au regard des règles fiscales, et ont conclu que j'étais résident (au Japon) pendant une partie de l'année 2018», a-t-il expliqué.

«Par conséquent, les revenus de cette période sont soumis à une double imposition», a-t-il précisé, ajoutant qu'il avait demandé que l'excédent d'impôt soit remboursé sur la base de l'accord sur la double imposition conclu entre les deux pays.

Un oubli selon Iniesta

Le champion du monde 2010, qui a passé cinq ans au sein du club japonais de Vissel Kobe jusqu'en 2023, s'est vu reprocher d'avoir omis de déclarer environ 860 millions de yens (5,25 millions d'euros) de revenus pour 2018, selon la chaîne publique NHK et d'autres médias.

Si le contrat d'un joueur étranger est inférieur à un an et qu'il n'est pas accompagné de sa famille, les autorités japonaises le considèrent comme un non-résident et il paie moins d'impôts qu'un résident, selon des rapports citant l'agence nationale des impôts.

Or, le centre régional des impôts d'Osaka a estimé qu'en 2018, Iniesta était un résident car vivant avec les membres de sa famille et bénéficiait alors d'un contrat pluriannuel, d'où le supplément d'impôt d'environ 580 millions de yens (3,553 M EUR) qui lui a été réclamé.

Contacté par l'AFP, les autorités fiscales d'Osaka n'ont pas souhaité faire de commentaire.

L'Agence de presse Kyodo a rapporté la semaine dernière que le gardien de but sud-coréen Kim Jin-hyeon et l'attaquant brésilien Patric avaient eux aussi mal déclaré leurs revenus au fisc japonais qui leur réclame respectivement quelque 220 millions yens (1,3 M EUR) et 210 million yens (1,28 M EUR).