Clément Bailly «Avec Roman Mityukov, c'est singulier»

gma, ats

20.3.2023 - 12:15

Roman Mityukov et son coach principal Clément Bailly font cause commune depuis quatre ans maintenant. Le Genevois et son entraîneur sont passés par tous les états d'âme, de la joie d'une médaille européenne (bronze sur 200 m dos aux Européens 2021) à l'amertume provoquée par les trois 4es places obtenues aux Européens 2022.

Rencontre avec le nageur genevois Roman Mityukov et son coach

Rencontre avec le nageur genevois Roman Mityukov et son coach

On ne l'y reprendra plus. Trois fois 4e lors des Européens 2022 en grand bassin à Rome, Roman Mityukov ne veut plus avoir à encaisser un tel échec. "J'ai transformé la déception en force", lâche-t-il.

20.03.2023

20.3.2023 - 12:15

Leur relation est forcément particulière. «ll n'a pas beaucoup plus d'années que moi (28 ans pour le coach, 22 pour le nageur). On peut donc parler de plus de choses que s'il était plus vieux», note Roman Mityukov. «Cela m'aide beaucoup dans la vie de tous les jours, cela simplifie les choses», glisse le Genevois.

Sont-ils des amis? «Je côtoie plus mes nageurs que ma famille», s'amuse Clément Bailly. «Avec Roman, c'est singulier car c'est celui que je côtoie depuis le plus longtemps. Je ne sais pas si nous sommes déjà des amis, mais nous le serons définitivement à l'issue de sa carrière», souffle le Français.

«Notre vécu nous a déjà poussés à aller parfois au-delà de la frontière que j'avais fixée. Nous sommes très complices. Mais nous avons surtout un respect mutuel et une ambition commune de réussir de très grandes choses ensemble», clame Clément Bailly, pour qui c'est avant tout une question de feeling.

«Simple et judicieux»

Le technicien français privilégie d'ailleurs – pour l'heure – largement les aspects humains au détriment de l'apport des nouvelles technologies. «On a de nombreuses data, j'ai d'ailleurs dans mon placard un logiciel que je sortirai le moment voulu», explique Clément Bailly.

«Il faudrait avoir un scientifique à disposition tous les jours pour gérer au mieux les data. Mais le risque est aussi d'oublier de regarder le nageur et de ne pas suffisamment tenir compte de ses sensations», précise-t-il.

«Notre sport est déjà très paramétré. Pousser plus, oui, mais au détriment de quoi? Je ne sais pas. On apporte des data, mais il faut que cela reste simple et judicieux. Roman est intéressé, mais cela dépend du degré d'information qu'il reçoit. Et pour le moment, je n'ai pas besoin d'analyses plus poussées pour chercher le tout petit détail», conclut l'entraîneur du Genève Natation 1885.

gma, ats