Battue lors de ses deux premières sorties en février, l'équipe de Suisse masculine doit absolument réagir lors de la deuxième fenêtre des éliminatoires de l'Euro 2022. Mais elle affronte les deux meilleures équipes du groupe dans la «bulle» d'Espoo.
«On doit effacer le faux-pas connu face à la Finlande», qui était venue s'imposer 69-64 à Fribourg il y a neuf mois, lâche d'emblée le sélectionneur Gianluca Barilari. «Nous devons donc tout mettre en oeuvre pour gagner un match en Finlande», poursuit le Tessinois, joint au téléphone par Keystone-ATS.
Ses joueurs commenceront vendredi par le plat de résistance, la Serbie, qu'elle n'a pas encore affrontée. «Ce match sera capital. On va essayer d'oublier qu'il s'agit de la 5e meilleure nation du monde. Ses meilleurs joueurs ne sont pas là, c'est vrai. Mais elle aligne de nombreux éléments rompus à l'Euroleague, ainsi que des jeunes qui veulent se montrer», lâche Gianluca Barilari.
Cette première rencontre est-elle vraiment plus importante que la deuxième, alors que la Géorgie semble moins redoutable? «Oui et non. Ce sont deux équipes de très haut niveau, avec des caractéristiques différentes. Et la Géorgie avait gagné en Serbie en février», rappelle le technicien de 56 ans, précisant que les Géorgiens pourront compter lundi sur leur star Giorgi Shermadini (2m17).
Serein, Gianluca Barilari peut s'appuyer sur un effectif de premier plan, même s'il a dû renoncer aux services de Juraj Kozic (Boncourt) et des joueurs d'Union Neuchâtel pour cause de quarantaine. Natan Jurkovitz, Jonathan Kazadi, Jonathan Dubas, les frères Dusan et Marko Mladjan, Arnaud Cotture ou Roberto Kovac sont ainsi tous de la partie à Espoo.
«Tout le monde n'est pas à 100%»
Gianluca Barilari était d'ailleurs soulagé mardi soir au téléphone, 24 heures après l'arrivée de son équipe en Finlande. «L'incertitude régnait jusqu'au dernier moment en raison des exigences sanitaires. On devait subir un test sept jours avant de partir, un autre 72 heures avant de s'envoler et un dernier à notre arrivée. Tout le monde était négatif lundi soir», a-t-il raconté.
Tous n'affichent cependant pas la même forme. «Patrick Baldassare n'a joué qu'un seul match cette saison en D2 italienne, Jonathan Kazadi deux en ProB française», précise Gianluca Barilari. «Tout le monde n'est pas à 100% avec tous ces reports. Mais tous sont extrêmement motivés à l'idée d'affronter de tels adversaires. Les joueurs sont heureux de se retrouver, surtout dans ce contexte.»
Ce bel état d'esprit ne sera pas de trop. «Nous devrons être au top dans tous les domaines pour avoir une chance», glisse le Tessinois, qui rêve d'emmener son équipe en phase finale. Pour mémoire, la Géorgie étant l'un des pays-hôtes pour 2022, deux tickets seront attribués dans cette poule E. Il s'agit donc d'abandonner la 4e et dernière place, qu'il faudra tenter de céder à la Finlande.