L'ancien président américain Donald Trump a salué samedi l'équipe de baseball d'Atlanta en reprenant le «Tomahawk Chop», une célébration sportive jugée insultante pour les Amérindiens, mais populaire chez les fans de plusieurs équipes sportives aux Etats-Unis.
M. Trump, qui avait été sifflé lors d'un match comptant pour les World Series il y a deux ans à Washington, a rejoint des milliers de fans de l'équipe des Braves d'Atlanta en simulant avec le bras la frappe d'un tomahawk au Truist Park d'Atlanta, avant leur match contre les Houston Astros en finale de la Ligue majeure de baseball (MLB) au meilleur des sept matchs.
Donald Trump était dans une loge avec sa femme Melania à ses côtés, qui a elle aussi repris ce geste controversé que les Amérindiens jugent insultant envers leur culture. Ils étaient accompagnés par l'ancien star du football américain Herschel Walker, en lice pour le poste de sénateur de Géorgie, une candidature soutenue par l'ex-président américain.
Alors à la Maison Blanche en octobre 2019, Donald Trump avait assisté à un match de la MLB à Washington, mais son image sur les écrans de retransmission au stade avait été saluée par des sifflets. Il avait ensuite appelé au boycott des matchs de la MLB, lorsque celle-ci avait décidé de déplacer les matchs de l'All-Star Game d'Atlanta au Colorado en signe de protestation après que l'assemblée de l'Etat de Géorgie a adopté des lois restreignant le droit de vote.
Changement de nom
Le débat sur le racisme n'a pas épargné le monde du sport aux Etats-Unis, et la MLB en particulier. Le club des Indians de Cleveland a par exemple décidé cette année de changer de nom pour se rebaptiser les Guardians, par respect pour les Amérindiens.
Le «Tomahawk chop» reste cependant populaire parmi les fans et soutenu par la MLB, son commissaire Rob Manfred estimant cette semaine que cette pratique avait le plein soutien des Amérindiens d'Atlanta. «Pour moi, c'est la fin de l'histoire», a-t-il déclaré.
Mais le président du Conseil national des Amérindiens, Fawn Sharp, a rappelé de son côté que son institution avait expliqué à plusieurs reprises aux Braves d'Atlanta que «les Amérindiens ne sont pas des mascottes et que des rituels dégradants comme le 'Tomahawk chop', qui nous déshumanisent et nous blessent, n'ont pas leur place dans la société américaine».