Beachvolley Beachvolley: des alternatives trouvées au Beach Tour

ATS

3.7.2020

Les spécialistes suisses de beachvolley ne disputeront aucune compétition cet été, après l'annulation du Beach Tour. Mais cela peut leur donner l'occasion de s'améliorer à l'entraînement, si la discipline nécessaire est au rendez-vous.

Adrian Heidrich et Mirco Gerson: le meilleur duo masculin suisse.
Adrian Heidrich et Mirco Gerson: le meilleur duo masculin suisse.
Keystone

La Fédération a mis sur pied les FridayChallenges, une série de tournois internes destinée à fournir un peu de pratique et à renforcer la présence sur internet. Le dernier s'est déroulé vendredi à Berne.

Outre les pertes financières, c'est surtout le manque de compétition qui touche les athlètes. «C'est très dommage», regrette Adrian Heidrich, qui forme avec Mirco Gerson le meilleur duo masculin suisse. Il espérait au moins pouvoir disputer le Beach Tour, mais ce ne sera hélas pas le cas. Dès lors, il ne reste plus qu'à se rabattre sur l'entraînement.

Il existe en principe deux catégories de joueurs. La première vit essentiellement pour la compétition et tire sa motivation avec des objectifs concrets. Ceux-ci, en premier lieu les Jeux olympiques, sont tombés à l'eau pour le moment. La deuxième ne considère pas seulement l'entraînement comme un moyen de parvenir à un but, mais elle prend du plaisir à travailler sur des éléments concrets.

«J'appartiens plutôt à la première catégorie», dit Anouk Vergé-Dépré en souriant. «C'est plus facile pour moi quand je peux lier l'entraînement avec une compétition. Cela fait nettement plus plaisir.» Dès lors, elle a dû un peu changer d'état d'esprit.

Sa partenaire Joana Heidrich figure plutôt dans l'autre catégorie. «Je travaille volontiers certaines choses à l'entraînement», dit-elle. Nina Betschart et Tanja Hüberli, l'autre paire de Suissesses de niveau mondial, partage cette attitude.

«Nous avons une bonne ambiance et on peut ainsi progresser», dixit Hüberli. Betschart ajoute: «Nous avons trouvé une excellente manière de faire et avons un plan précis en tête. J'ai le sentiment que nous pouvons faire mieux dans de nombreux domaines.»

Sebastian Beck, entraîneur en chef des filles et directeur du beachvolley à la Fédération, est d'un avis similaire. «Il faut une feuille de route claire, savoir où on est et où on veut aller.» Pour lui, cette longue pause constitue une chance pour les pays «prêts à accepter le challenge et sortir de leur zone de confort.»

Les Suisses sont bien armés. Tous sont convaincus de pouvoir hausser leur niveau d'ici un an et le rendez-vous olympique de Tokyo. Si le coronavirus le permet...

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