Le président de la FFR Bernard Laporte, condamné à deux ans de prison avec sursis, s'est retiré «temporairement et volontairement» «avec effet immédiat» de ses fonctions de World Rugby. L'instance dirigeante dont il est vice-président l'a annoncé mardi soir.
Laporte a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à deux ans de prison avec sursis et 75'000 euros d'amende. Il a été reconnu coupable de cinq des six infractions pour lesquels il était poursuivi, dont la corruption passive et le trafic d'influence au profit de Mohed Altrad, président du club de Montpellier.
L'instance dirigeante du rugby mondial explique ainsi dans un communiqué avoir pris «note de la décision prise par son vice-président Bernard Laporte de se retirer temporairement et volontairement de toutes les fonctions occupées au sein de la gouvernance de la fédération internationale, avec effet immédiat, suite à sa condamnation par le tribunal français dans le cadre d'une affaire nationale».
Le comité exécutif de World Rugby a, en outre, confié à son responsable de l'éthique indépendant de statuer sur le cas de Bernard Laporte pour examen, conformément à son code d'intégrité.
Comme le président de la Fédération française a fait appel de sa condamnation, la peine de prison avec sursis ainsi que la peine complémentaire d'interdiction d'exercer l'activité de président de la FFR, pour une durée de deux ans, ne sont pas immédiatement exécutoires.
La ministre des Sports Amélie Ouéda-Castéra a cependant estimé que cette condamnation faisait «obstacle» à la poursuite de sa mission à la tête de la FFR à moins d'un an de la Coupe du monde en France (8 septembre-28 octobre).