L'Italien Alberto Bettiol (EF Education) a remporté en solitaire la 18e étape du Tour d'Italie jeudi à Stradella. Il s'agissait de la plus longue de l'épreuve avec 231 kilomètres.
Le peloton, avec le porteur du maillot rose, le Colombien Egan Bernal (Ineos), a franchi la ligne avec un retard dépassant 23 minutes.
Bettiol a distancé dans le final ses compagnons d'une échappée-fleuve de 23 coureurs lancée dès la première heure de cette longue étape de transition. Sur la ligne, l'Italien, vainqueur-surprise du Tour des Flandres 2019, a précédé d'une quinzaine de secondes son compatriote Simone Consonni, devant l'Irlandais Nicolas Roche.
L'échappée de 23 coureurs a pris forme dans la première heure de course de ce parcours de transition entre le Trentin et la Lombardie. Le Valaisan Simon Pellaud en faisait partie. Il a finalement cédé du terrain en fin d'étape où quatre difficultés attendaient les coureurs. Pellaud a pris la 13e place à 1'34'' de Bettiol.
A la veille de retourner en montagne, les coureurs du classement général ont laissé faire.
A l'avant, le Français Rémi Cavagna a placé un démarrage tranchant à 26 kilomètres de l'arrivée. Mais il a vu revenir Bettiol, parti à sa poursuite dans les vignobles de l'Oltrepo, et a cédé brutalement quelques instants plus tard dans la dernière côte.
Bettiol, seul en tête dans les 7 derniers kilomètres, a enlevé le troisième succès de sa carrière, son premier dans le Giro. Le Toscan a signé aussi la cinquième victoire italienne depuis le départ de Turin.
"C'était peut-être la dernière chance pour moi de gagner une étape", a apprécié Bettiol. "Hier (mercredi), j'ai travaillé pour Hugh Carthy qui n'a pas eu une bonne journée mais qui est toujours cinquième au classement. Ce matin, il m'a donné le bon de sortie. Il m'a dit d'essayer de m'amuser".
Vendredi, la 19e étape fait l'impasse sur l'ascension du Mottarone, par respect pour les victimes de l'accident de téléphérique survenu dans ce lieu dimanche dernier. Mais elle garde l'essentiel de son parcours entre Abbiategrasso et Alpe di Mera (166 km), pour se conclure par une montée de 9,7 kilomètres à 9 % de pente moyenne.