Gand - Wevelgem Un succès pour les livres d’histoire

ATS

27.3.2022

Biniam Girmay (21 ans) a écrit une belle page d'histoire du cyclisme lors de la course Gand - Wevelgem. Le prometteur Erythréen est en effet devenu le premier coureur africain à remporter une classique sur le World Tour.

ATS

Le coureur de l'équipe Intermarché-Wanty-Gobert a devancé ses trois compagnons d'échappée dans le sprint final. Le Français Christophe Laporte a pris la 2e place devant les Belges Dries Van Gestel et Jasper Stuyven.

Le quatuor s'était isolé en tête peu après la dernière ascension du Mont Kemmel. Girmay, qui fêtera son 22e anniversaire samedi, s'était déjà mis en évidence durant la semaine en se classant 5e du GP de l'E3. Notamment passé par le centre mondial du cyclisme à Aigle lors de sa formation, l'Erythréen a été médaillé d'argent dans la catégorie espoirs aux Mondiaux l'an passé.

Jumbo attaque en vain

Sous le soleil, la classique belge n'a pu se décanter dans les différents «monts» malgré les attaques de la formation Jumbo. Le champion de Belgique Wout van Aert a forcé l'allure dans la troisième et dernière ascension du Kemmel, à 34 kilomètres de l'arrivée, et a entraîné avec lui un petit groupe d'hommes forts (Asgreen, M. Pedersen, Laporte, van Baarle, Kragh Andersen, Mohoric puis Benoot) sans parvenir à creuser un écart suffisant par la suite sur les routes planes ramenant à Wevelgem.

Un quatuor (Laporte, Van Gestel, Stuyven, Girmay) s'est détaché à l'entrée des 25 derniers kilomètres et le peloton principal, comprenant plusieurs sprinteurs, a échoué à combler l'écart. «C'est juste incroyable, je ne pouvais pas espérer tant !», s'est exclamé Girmay, qui a prévu de rentrer dans son pays puis revenir en Europe afin de courir le Giro.

Souffert sur les pavés

«J'ai un peu souffert sur les pavés, ce n'était vraiment pas confortable. Après je me suis senti de mieux en mieux et j'ai repris des places. Dans le sprint, j'avais affaire à des coureurs forts, mais j'ai eu confiance», a ajouté le vainqueur qui a lancé le sprint de loin.

«Cela va changer beaucoup de choses pour mon futur et celui des coureurs africains», a conclu l'Erythréen, représentant d'un cyclisme en pleine ascension symbolisé par l'organisation des Mondiaux route 2025 au Rwanda.