Bissegger «Pas toujours de la chance sur le vélo, mais de la chance en famille»

voe, ats

1.6.2023 - 09:28

Le 29 mars, Stefan Bissegger chutait lors de la course A travers Flandre et se cassait le poignet gauche. Pendant sa convalescence, le Thurgovien de 24 ans est devenu père d'un garçon. Le 11 juin, il fera son retour à Einsiedeln lors du contre-la-montre d'ouverture du Tour de Suisse. «Tout va bien», assure-t-il.

Stefan Bissegger au Tour de France 2022
Stefan Bissegger au Tour de France 2022
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1.6.2023 - 09:28

- Stefan Bissegger, de la chance dans la vie privée, de la malchance dans la vie professionnelle – est-ce que la version courte du bilan de vos derniers mois est acceptable?

«Pas toujours de la chance sur le vélo, mais de la chance en famille avec la naissance de mon fils. On peut le dire comme ça, oui».

- Si l'on cherche le côté positif des conséquences de votre blessure, vous avez pu soutenir davantage votre femme Céline dans les dernières semaines de sa grossesse.

«C'était déjà les montagnes russes. Le plan initial prévoyait que je passe la période après Paris-Roubaix (9 avril) à la maison jusqu'au début du Tour de Suisse. La blessure est finalement survenue une semaine et demie avant mes deux courses les plus importantes du printemps. C'était extrêmement dommage, car la forme était bonne et que j'espérais beaucoup, surtout pour Paris-Roubaix. Mais le bébé m'a bien sûr remonté le moral».

- Après votre chute, vous avez subi une opération du poignet gauche. En combien de temps avez-vous pu reprendre le dessus?

«Assez rapidement. Dès le lendemain, l'infirmière est venue dans ma chambre et m'a dit +vous avez l'air de vous ennuyer. Je vais voir avec le service de physiothérapie si vous pouvez faire un peu de pédalage+. C'est ce que j'ai fait pendant une demi-heure et je me suis senti tout de suite mieux».

- Et comment vous sentez-vous maintenant?

«Grâce à l'opération et à la stabilisation, j'ai pu et dû bouger depuis le début. Au bout de trois semaines, j'avais déjà retrouvé toute ma mobilité. Ensuite, pendant trois autres semaines, il s'agissait de ne pas solliciter la zone touchée. Mais comme j'avais quand même pu bouger, la force était déjà bien revenue».

- Vous faites à nouveau du vélo à l'extérieur depuis deux bonnes semaines. Est-ce que tout va bien?

«Tout va bien, je ne ressens aucune douleur. J'ai déjà recommencé à faire de très longues sorties. Une fois, j'ai passé le col du Klausen avec un coéquipier, nous avons parcouru en tout 250 kilomètres. Et comme à l'entraînement on ne roule pas à 40 mais plutôt à 30 km/h, le tour complet a duré plus de huit heures. Je n'ai pourtant pas souffert».

- Lors de la préparation après une précédente blessure à la main, vous aviez vécu les choses différemment.

«A l'époque, j'avais la main dans le plâtre. Le muscle avait fortement régressé, tout comme la mobilité. C'est pourquoi, au début, je ne pouvais pas freiner avec cette main. Maintenant, c'est différent: j'ai pu freiner immédiatement. J'avais un bon contrôle et j'étais assis correctement sur le vélo, avec les épaules droites. La main a été testée de manière approfondie et elle tient».

- Le Tour de Suisse débutera le 11 juin à Einsiedeln par un contre-la-montre de 12,7 km. L'occasion pour vous de rattraper ce que vous avez manqué, après avoir terminé 2e derrière Stefan Küng lors de l'ouverture du Tour à Frauenfeld il y a deux ans?

«Cela appelle bien sûr une revanche. Toutefois, je n'ai pas misé et ne mise pas à cent pour cent sur ce court contre-la-montre lors de ma préparation. Je ne veux pas seulement être en bonne forme pendant dix minutes, mais je veux être en bonne forme pendant tout le Tour de Suisse. Il est toujours difficile de dire comment on va revenir après une blessure. Cela fait longtemps que je ne suis pas sorti, et je ne me suis pas beaucoup entraîné en endurance. C'est pourquoi il y a quelques points d'interrogation. Mais je vais donner le meilleur de moi-même à Einsiedeln, et cela peut suffire pour gagner».

- Quel sera votre programme après ce Tour de Suisse?

«Mon grand objectif est le contre-la-montre des championnats du monde à Glasgow début août. Après le Tour de Suisse et les Championnats de Suisse, il y aura un camp d'entraînement en altitude au col de la Bernina, en partie avec l'équipe nationale. Ensuite, je participerai au Tour de Pologne et je peaufinerai ma technique sur le vélo de contre-la-montre. Après les championnats du monde, je participerai au Tour d'Espagne».

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