Mauro Schmid est passé près de fêter une deuxième victoire sur le Giro, après son succès de l'an dernier, en prenant la 2e place de la 19e étape. Le Zurichois n'a été battu au sprint que par Koen Bouwman.
Le Néerlandais de l'équipe Jumbo s'est imposé au sanctuaire de Castelmonte près de Cividale dans le Frioul. Il a devancé ses quatre compagnons d'échappée dans un final heurté en raison d'un «tout droit» pour deux coureurs (Vendrame, Valter) dans le dernier virage.
Bouwman, qui a assuré son maillot de meilleur grimpeur, a devancé au terme des 178 km Mauro Schmid (22 ans/Quick-Step) et l'Italien Alessandro Tonelli. Le Hongrois Attila Valter a pris la 4e place devant l'Italien Andrea Vendrame à la fin de cette étape de moyenne montagne qui a fait une incursion en Slovénie.
Animateur
Schmid aura été l'un des animateurs de cette journée. Il a fait partie de la grande échappée de douze coureurs partie peu après le départ à Marano Lagunare, sur la côte adriatique.
Ces hommes ont abordé la principale montée du jour, le Kolovrat (10,3 km à 9,2 %), avec plus de neuf minutes d'avance sur le peloton. Les quatre rescapés (Bouwman, Schmid, Tonelli, Valter) n'ont perdu qu'un peu plus d'une minute dans cette ascension située près de Caporetto, lieu d'une défaite historique pour les Italiens dans la Première guerre mondiale.
L'avantage a grandi ensuite quand l'équipe Bora de l'Australien Jai Hindley a cessé de mener, mais s'est réduit dans la montée finale longue de 7 kilomètres.
Le champion olympique, l'Equatorien Richard Carapaz (Ineos), a conservé le maillot rose de leader à deux jours du contre-la-montre final dimanche à Vérone, avec le même avantage de 3 secondes sur Jai Hindley.
Carapaz a démarré à plusieurs reprises sans parvenir à décrocher Hindley. L'Espagnol Mikel Landa, troisième du classement, a tenté lui aussi sans plus de réussite.
Trois grands cols samedi
Samedi, la 20e étape, la dernière de montagne, comporte trois grandes ascensions des Dolomites, trois cols historiques: le San Pellegrino, le Pordoi pour le point le plus haut atteint par cette édition à 2239 mètres d'altitude, le Fedaia en conclusion.
Cette dernière ascension (14 km à 7,6 %) conduit au coeur du massif de la Marmolada dans les Dolomites par une montée spectaculaire, très raide dans ses 5400 derniers mètres (11,2 %).