Implacable, le Mexicain Saul «Canelo» Alvarez a déchaîné les enfers pour vaincre l'Anglais Billy Joe Saunders et unifier les titres WBO, WBA et WBC des poids super-moyens, samedi à Arlington au Texas. Ce combat, suivi par... 70'000 spectateurs, s'est disputé dans une ambiance indescriptible.
Champion du monde dans quatre catégories différentes (super-welters, moyens, super-moyens et mi-lourds), Saul Alvarez apparaît à 30 ans au sommet de son art, fort désormais de 56 victoires (dont 38 avant la limite), 2 nuls et 1 défaite. Celle-ci a été concédée en 2013 face à Floyd Mayweather.
«Je savais qu'il (Saunders) ne reviendrait pas, car je lui ai cassé la pommette», a déclaré le vainqueur sur le ring. Il n'était pas évident de connaître la nature de la blessure de son adversaire, au moment où il s'est assis sur son tabouret, une entaille gonflant sous son oeil droit. Mais pour son coin, l'évidence sautait, un abandon s'imposait au terme de ce 8e terrible round.
Et le public, en très large majorité mexicain, de faire exploser les décibels en voyant que l'Anglais ne reprenait pas le combat. Un épilogue qui offre à «Canelo» la ceinture WBO de son rival en plus de celles, WBA et WBC, qu'il conserve. Il ne lui manque désormais plus que le titre IBF, propriété de Caleb Plant, pour être le roi incontesté de la catégorie. Il a d'ailleurs donné rendez-vous à l'Américain au micro.
Comme si de rien n'était
L'imposant AT&T Stadium d'Arlington, antre de l'équipe de football américain (NFL) des Dallas Cowboys, a été à l'occasion de ce combat le théâtre de l'évènement sportif rassemblant le plus de monde aux Etats-Unis depuis le début de la pandémie de Covid-19. Et au Texas, où on autorise tout et où on n'oblige rien, port du masque et distanciation sociale n'étaient pas de rigueur, comme si le coronavirus n'était qu'un lointain mauvais souvenir...