L'Omega European Masters de Crans-Montana retrouve ses droits dès jeudi, après avoir dû renoncer à son édition 2020 en raison du Covid-19. Ses finances sont au beau fixe, et les stars ont comme toujours répondu présent.
La pandémie a eu des effets dévastateurs pour de nombreux organisateurs de tournois professionnels en Europe, certains étant proches de la faillite. «Le coronavirus a bouleversé le golf européen», admet Yves Mittaz, directeur de l'Omega European Masters.
Mais son tournoi n'a pas été affecté par cette crise, bien au contraire. Les organisateurs valaisans ont su profiter des années fastes pour mettre de l'argent de côté et constituer des réserves. Ils n'ont jamais cassé leur tirelire pour attirer des joueurs aux exigences trop élevées en matière de garantie.
Des investissements judicieux
Yves Mittaz et son équipe ont préféré investir dans la modernisation du parcours et l'amélioration des conditions des spectateurs. Ainsi, le green du trou no 13, autrefois peu attrayant, est désormais entouré d'un amphithéâtre. Ce choix est payant: la pré-vente de billets a été presque aussi bonne qu'en 2019, année-record avec 64'800 spectateurs présents.
Et malgré la concurrence du circuit nord-américain, l'European Masters peut compter une nouvelle fois sur une participation de tout premier plan. Avec Francesco Molinari, Henrik Stenson, Danny Willett et Martin Kaymer, ce ne sont pas moins de quatre vainqueurs de Grand Chelem qui lutteront pour la victoire. Le chouchou du public Miguel Angel Jimenez sera évidemment lui aussi présent.
Les meilleurs Suisses absents
Les Suisses ne devraient quant à eux à nouveau pas jouer les premiers rôles. Respectivement 604e, 611e, 666e et 678e du classement mondial, les meilleurs professionnels helvétiques – Jeremy Freiburghaus, Marco Iten, Benjamin Rusch et Robert Foley – ne sont même pas de la partie. Tous préfèrent – à raison – lutter pour obtenir une place sur le prochain Challenge Tour.
Seuls deux professionnels suisses seront présents dès jeudi sur le Haut-Plateau: le St-Gallois Mathias Eggenberger et le Genevois Raphaël de Sousa. Les chances de ne voir aucun Helvète à l'oeuvre lors des deux derniers tours pour la troisième édition consécutive sont grandes. Il faut remonter au milieu des années 80 pour trouver trace d'une si longue disette.