Sion 2026 Constantin a pris la plume : "je suis des vôtres, le savez-vous"  

Barman Nicolas

26.4.2018

Christian Constantin a laissé parler son cœur dans un petit livre édité à 170'000 exemplaires et envoyé cette semaine à tous les ménages valaisans. Il explique pourquoi il croit aux Jeux Olympiques sur ses terres qu’il aime tant. Un Valais qu’il veut remercier et faire connaître avant qu’il ne soit trop tard. Un ouvrage réussi et poignant intitulé "Je voulais vous dire" qui remet du baume au cœur à la candidature "Sion 2026".

Christian Constantin évoque son amour pour le Valais et son enthousiasme pour "Sion 2026" dans un livre intitulé "Je voulais vous dire".
Christian Constantin évoque son amour pour le Valais et son enthousiasme pour "Sion 2026" dans un livre intitulé "Je voulais vous dire".
Keystone

"Vous pensez ah, ça y est, voilà le Constantin qui vient faire sa publicité, qui vient nous séduire pour que nous disions oui aux Jeux Olympiques, et avec ça il pourra construire plein de trucs et se faire encore de l’argent. Je voulais vous dire que ce n’est pas ça." écrit avec justesse le pionnier de la candidature "Sion 2026".

Pas de chiffre, pas de million, pas de business, Constantin n’a, on le sait, pas la mémoire des chiffres. Le contenu de ce petit ouvrage est uniquement conjugé à l’émotion et à la sincérité de l’homme. Un ton serein qui nous plonge dans le respect du Valaisan pour ses terres.

"Je ne veux rien bâtir à l’occasion des ces Jeux Olympiques. Je n’ai qu’une vie, bien avancée déjà, que j’ai simplement envie de remplir d’amitié, de passion et de reconnaissance." révèle le boss du FC Sion dans cet ouvrage écrit avec la complicité de Philippe Dubath.

"Je me sens comme une herbe de montagne ou comme une fleur"

Sept petits chapitres font voyager le lecteur dans l’histoire d’un canton, de ses habitants et d’un homme qui aime trop son Valais pour lui faire du mal : "Ce pays est mon pays, je ne pourrais jamais lui faire le moindre mal. (…) Nous ne sommes plus rien sur cette terre quand nous la quittons, nous n’emportons rien, alors je veux profiter de ma présence pour faire quelque chose pour ce pays qui m’a habrité, réchauffé, rassuré, qui m’a fait pousser comme un arbre qui aurait la chance de faire partie d’une fôret préservée."

Après avoir joué, il y a quelques mois, Elvis à Las Vegas, Constantin est aujourd’hui revenu aux racines de sa personnalité, confiantes et battantes qu’il retranscrit très bien dans ces quelques lignes : "Qu’avons-nous à perdre si nous réalisons ces jeux Olympiques ? Rien, j’en suis certain, car nous trouverons de nombreuses garanties financières et nous dépenserons peu, comparativement à des Jeux Olympiques du passé. Je suis né ici, j’aime profondément le Valais (…) je me sens comme une herbe de montagne ou comme une fleur, peut-être le rhododendron, solide, accroché, épanoui puis discret mais toujours présent, survivant et pourtant contesté et bousculé par le climat de nos montagnes."

"Elle m’a fait comme je suis"

Dans un second chapitre intitulé « C’est mon pays », Christian Constantin rend un vibrant hommage à sa mère Charlotte Seigle. Un passage poignant qui laisse percevoir les valeurs inculquées et le caractère d’un homme qui va de l’avant, quoi qu’il en soit :

"Ma mère m’a donné naissance ici. Naître ici c’est aimer vivre, vouloir vivre. (…) Je sais on va dire que Constantin met sa mère dans le coup pour nous émouvoir, mais ce n’est pas ça, je mets ma mère dans le coup parce qu’elle est morte quand j’avais 13 ans et que je lui dois quelque chose comme je dois quelque chose à notre canton. Elle m’a fait comme je suis, en mourant jeune, en me donnant son dernier souffle mais surtout sa force, en me montrant ce qu’est le courage, l’envie de vivre tout ce qui l’est possible de vivre pendant qu’il en est temps"

"Tout n’est pas écrit à jamais, stable et régulier"

Le chapitre intitulé "le chemin des idées" fait un clin d’œil aux jeunes générations valaisannes. Selon CC, ces JO sont une belle opportunité pour elles de sortir des sentiers battus en vivant cette expérience olympique dans le Vieux-Pays. "Je pense que les générations qui arrivent (…) ont le droit de penser que tout n’est pas écrit à jamais, stable et régulier. Je ne veux pas dire monotone, je veux dire que dans le fleuve de notre vie valaisanne, tout à coup, un événement peut survenir qui ne change pas le cours du fleuve mais modifie, pour un temps, la couleur de l’eau."

"Bâtir l’extraordinaire quand on leur conseille de renoncer"

Sans décrier les opposants au projet, Constantin met plutôt en lumière un héritage à respecter et honorer. Ce travail des ancêtres valaisans qui ont fait grandir un canton malgré les difficultés.

"Nous voulons un projet qui fasse du bien et à tout le monde. Je ne veux pas faire les Jeux pour moi, je l’ai dit, je veux juste que nous rendions hommage à notre histoire. (…)Bien sûr, on peut dire non aux Jeux Olympiques, on peut dire qu’on n’en veut pas, sans trop savoir pourquoi (…) Je pense que les Jeux Olympiques en Valais donneraient à ce canton qui le mérite, à Sion qui le mérite, aux Valaisans, l’occasion de se redécouvir eux-mêmes, d’être fiers d’eux, de leur histoire mais aussi de leur présent, de leur capacité à bâtir l’extraordinaire quand on leur conseille de renoncer."

"On ne joue plus avec la sincérité ni avec l’amitié"

À 61 ans, Constantin a montré que sa plume était à la hauteur de son franc-parler. Un exercice soigné où l’on découvre l’aspect intime de l’homme. "J’ai l’habitude des critiques, je mène mes choix et mes entreprises en sachant bien que les jours de gloire, je suis très entouré et convoité mais que les jours de défaite, la solitude demeure ma compagne fidèle. Je n’ai pas peur des défis qui nous attendent pour l’organisation des Jeux Olympiques en Valais."

"Je voulais vous dire que je me demande comment vous recevrez tous ces mots que je viens de confier. Je suis des vôtres, le savez-vous ? J’en suis à ces heures de la vie, entre chien et loup, où l’on ne joue plus avec la sincérité ni avec l’amitié." confesse pour terminer Constantin.

Comme un souffle sur la braise olympique, cette initiative personnelle et originale du Martignerain aura sans conteste son poids aux moments du vote populaire le 10 juin prochain en Valais afin de faire surgir la flamme olympique dans le Vieux-Pays.

Le livre édité à 170'000 exemplaires et envoyé cette semaine à tous les ménages valaisans.
Le livre édité à 170'000 exemplaires et envoyé cette semaine à tous les ménages valaisans.
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