«Le moment est propice»Des JO en Suisse en 2030 ? Pourquoi pas, selon un expert
falu, ats
22.8.2023 - 07:55
L'organisation de jeux Olympiques (JO) d'hiver en Suisse en 2030 est réaliste, si le Comité international olympique (CIO) fait des concessions, estime l'expert Martin Müller. Mais «le CIO doit accepter de discuter sur les points essentiels».
Keystone-SDA, falu, ats
22.08.2023, 07:55
22.08.2023, 07:59
ATS
Les exigences en matière d'infrastructure et de dates de l'événement doivent être adaptées dans l'optique de la durabilité, ajoute M. Müller, professeur à l'université de Lausanne, dans un entretien diffusé mardi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia. L'expert mène depuis plus de 12 ans des recherches sur la durabilité économique, écologique et sociale des grands événements sportifs.
«Si un pays entier accueillant régulièrement des championnats du monde de sports d'hiver, comme la Suisse, se portait candidat, il pourrait utiliser les infrastructures qui existent à différents endroits, tout en parvenant à une bonne exploitation de l'hôtellerie et des infrastructures de transport», note M. Müller. Il faut cependant négocier pour savoir si, ce qui est existant, est suffisant, ajoute-t-il. «Si le CIO prend la durabilité au sérieux, il doit être prêt à revoir ses exigences à la baisse».
En janvier
L'expert préconise de modifier la date d'organisation des JO d'hiver. «La date habituelle est février. Mais il serait économiquement intéressant de choisir la basse saison, par exemple la deuxième moitié de janvier, lorsque l'hôtellerie n'est pas occupée».
«En outre, je recommanderais de se concerter avec les concurrents potentiels pour savoir s'il ne serait pas dans l'intérêt de tous de demander des adaptations au CIO». Sans de tels ajustements, M. Müller déconseille une candidature.
Mais selon ce dernier, «le moment est propice» car il n'y a pas de candidatures européennes et que le CIO souffre d'une mauvaise presse en raison des derniers JO réalisés avec d'énormes constructions d'infrastructures et de la neige artificielle.
Il se prononce également contre des subventions et une garantie de déficit de la part de la Confédération. «Dès qu'il y a une subvention de la Confédération, cela fausse les incitations. On ne veut pas organiser les JO parce que cela est économiquement rentable, mais parce qu'une subvention supplémentaire y est attachée», relève-t-il, soulignant que c'est ce qu'ont montré les précédentes éditions des JO.