Européens 2018 Desplanches veut mettre fin à la disette suisse longue de 10 ans

ATS

2.8.2018

La Suisse attend une médaille européenne depuis 2008 et la médaille d'argent de Flori Lang. Jérémy Desplanches veut mettre un terme à cette disette sur 200 m 4 nages, sa discipline de prédilection.

Jérémy Desplanches brigue une médaille sur 200 m 4 nages aux Européens de Glasgow.
Jérémy Desplanches brigue une médaille sur 200 m 4 nages aux Européens de Glasgow.
Keystone

Jérémy Desplanches a l'occasion d'écrire une page d'histoire de la natation suisse aux Européens en grand bassin de Glasgow, prévus du 3 au 9 août. Le Genevois brigue une médaille sur 200 m 4 nages, sa discipline de prédilection. Les 13 autres nageurs et nageuses en lice ont des objectifs plus modestes.

L'exploit serait de taille pour Jérémy Desplanches. La natation helvétique n'a récolté jusqu'ici que neuf médailles dans des championnats d'Europe en bassin de 50 mètres. Et cinq ont été glanées dans des disciplines figurant au programme olympique au moment de ces joutes: trois de bronze (Edgar Siegrist en 1934 sur 100 m dos, Stefan Volery sur 100 m libre et Etienne Dagon sur 200 m brasse en 1985), une d'argent (Chantal Strasser sur 800 m libre en 2000) et une d'or grâce à Flavia Rigamonti, qui avait devancé Chantal Strasser sur 800 m à Helsinki.

La Tessinoise est d'ailleurs l'unique représentante de Swiss Swimming à s'être parée d'or dans des Européens en bassin olympique. Elle avait récidivé huit ans plus tard à Eindhoven, s'adjugeant le premier titre continental mis en jeu sur 1500 m libre. La Suisse avait célébré un deuxième podium en 2008 grâce à Flori Lang, 2e du 50 m dos, là aussi une discipline non-olympique. Mais depuis, plus rien. Même Dominik Meichtry, pourtant remarquable 6e du 200 m libre aux JO de Pékin 2008, a échoué dans sa quête de médaille en grand bassin.

Tokyo, le grand objectif

Jérémy Desplanches n'a pas peur d'afficher son ambition. Le Genevois avait posé les jalons l'été dernier aux Mondiaux de Budapest, où il avait terminé 8e - et troisième meilleur Européen - sur 200 m 4 nages. Il détient le deuxième meilleur chrono européen de l'année avec ses 1'57''06 réalisés le 23 mai lors des championnats de France de St-Raphaël, où il avait manqué son record national pour 20 centièmes seulement alors qu'il était en pleine période d'entraînement. Seul l'Allemand Philip Heintz (1'56''67) a fait mieux en 2018.

Ces joutes continentales ne constituaient au départ qu'une étape pour Jérémy Desplanches, pour qui les Jeux olympiques de Tokyo 2020 sont le grand objectif. Mais il ne laissera certainement pas passer sa chance dans le Tollcross International Swimming Centre de Glasgpw, où il sera en lice sur 200 m 4 nages le samedi 5 (séries puis demi-finales) et le dimanche 6 août (finale).

Le Genevois espère bien pouvoir fêter dignement son 24e anniversaire le 7 août, avant de s'aligner sur 400 m 4 nages le 9 août lors de la dernière journée de compétition. Une épreuve qu'il n'apprécie guère, mais dans laquelle il possède le troisième temps de l'année sur le Vieux continent (4'13''94)...

Ugolkova peut aussi viser une finale

Parmi les treize autres nageurs suisses sélectionnés, seule Maria Ugolkova peut raisonnablement viser une place de finaliste à Glasgow. La nageuse d'Uster-Wallisellen est la huitième meilleure performeuse européenne de la saison sur sa discipline favorite, le 200 m 4 nages. Elle avait obtenu un remarquable 4e rang en décembre dernier sur la distance aux Européens en petit bassin.

"Nous attendons de nos nageurs qu'ils réussissent des chronos proches de leur meilleur temps en carrière et qu'ils réalisent au tout cas leur meilleure performance de la saison", explique dans un communiqué le responsable du sport d'élite de Swiss Swimming Markus Buck. "La majorité d'entre eux devrait ainsi pouvoir figurer dans le top 16, et quelques-uns pourraient même aller en finale", estime l'Allemand, qui compte aussi sur le Genevois Nils Liess (200 m papillon) ou l'Argovien Yannick Käser (brasse) pour l'un ou l'autre exploit supplémentaire.

Les deux grands espoirs retenus, le Bernois Thierry Bollin (18 ans) et le Tessinois Noè Ponti (17 ans), sont quant à eux avant tout présents pour engranger de l'expérience. "Nous n'avons aucune exigence liée à un chrono en ce qui les concerne", souligne Markus Buck, qui espère par ailleurs que les cinq relais engagés pourront se hisser en finale.

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