JO 2024 «Du grand n’importe quoi» - La ministre des Sports charge Poutine

AFP

3.1.2024

«On se moque de ce que pense Poutine» et ce sont les règles du CIO qui s'appliqueront aux sportifs russes lors des Jeux olympiques de Paris en 2024, a lancé mercredi Amélie Oudéa-Castéra, la ministre française des Sports sur France 2.

«On se moque de ce que pense Poutine», a lancé Amélie Oudéa-Castéra.
«On se moque de ce que pense Poutine», a lancé Amélie Oudéa-Castéra.
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Invitée à commenter la déclaration faite mi-décembre du président russe considérant que le CIO risquait d'"enterrer le mouvement olympique" en imposant aux sportifs russes et bélarusses de participer sous bannière neutre aux JO de Paris, Amélie Oudea-Castéra a rétorqué: «on se moque de ce qu'il pense».

«Il y a des règles posées par le CIO, c'est le CIO qui a l'autorité pour décider qui participe, qui ne participe pas», a-t-elle taclé.

«Il faut poser ce cadre et faire en sorte qu'il soit respecté jusqu'au bout, et tout faire pour que le pouvoir russe n'instrumentalise pas le sport pour sa propre gloire», a-t-elle encore dit. «Ce sont des messages provocateurs. On l'a aussi entendu parler de +discrimination ethnique+, tout cela est du grand n'importe quoi», a-t-elle ajouté.

Campagne de «neutralisation»

Le Comité international olympique a autorisé en décembre les sportifs russes et bélarusses à participer aux JO-2024 de Paris (26 juillet-11 août), sous plusieurs conditions: sous barrière neutre, hors épreuves par équipes, s'ils n'ont pas activement soutenu l'offensive russe en Ukraine et s'ils ont franchi l'obstacle des qualifications.

La Russie a dénoncé une campagne de «neutralisation» visant ses meilleurs athlètes, dont la participation aux JO 2024 sous bannière neutre est compromise par des critères «humiliants» du CIO. Selon le CIO, 11 sportifs répondent aux critères pour l'instant, huit Russes et trois Bélarusses, contre une soixantaine d'Ukrainiens.

Un athlète pourrait-t-il brandir un drapeau russe lors d'une épreuve olympique et braver l'interdit ? «Il ne le fera pas, ce ne sera pas possible qu'il arrive sur le +field of play+ (terrain,  ndlr) avec un drapeau», a encore assuré la ministre des Sports et des JO.