Dubaï est en négociations avec l'Euroleague pour qu'une franchise basée dans l'Emirat rejoigne à terme la compétition phare du basket européen. L'homme d'affaires et propriétaire de club émirien, Abdallah al-Naboudah, l'a expliqué lundi à l'AFP.
«Des négociations avec l'Euroleague ont débuté il y a huit mois, visant à inclure un club de Dubaï dans le prestigieux tournoi et accueillir certains matches dans la ville», à la Coca Cola Arena (17'000 places), a déclaré M. al-Naboudah, président du nouvellement créé Dubai Basketball Club.
«Il n'y a encore rien d'officiel, les négociations se poursuivent» mais «les premiers signaux sont positifs», a ajouté M. al-Naboudah, qui a néanmoins démenti des informations rapportées par certains médias européens selon lesquelles Dubaï avait proposé 50 à 60 millions d'euros pour associer le nom de la compagnie aérienne locale (Emirates Airlines) à la compétition.
«Nous n'avons pas parlé des droits du nom puisque le championnat a un partenaire commercial (Turkish Airlines) jusqu'en 2025», a assuré M. al-Naboudah.
L'Euroleague avait auparavant confirmé des discussions en vue d'une «potentielle collaboration» avec M. al-Naboudah et des représentants de l'Emirat, dans le cadre d'une visite à Dubaï, le 11 octobre. Les 13 clubs actionnaires de l'Euroleague, une ligue fermée sur invitation, s'étaient alors rendus aux Emirats arabes unis.
«Nous avons convié l'Euroleague et les clubs à Dubaï pour échanger et proposer l'idée d'une collaboration future, ainsi que pour leur montrer nos capacités sur le terrain», a affirmé Abdallah al-Naboudah, en soulignant l'intérêt «d'inclure un club de Dubaï dans la deuxième compétition la plus importante dans le monde du basketball après le championnat américain (NBA)».
La capitale des Emirats, Abou Dhabi, a accueilli en octobre les Milwaukee Bucks et Atlanta Hawks pour deux matches de présaison de NBA.
«Bien sûr, nous sommes emballés par le potentiel d'une Euroleague de basketball aux Emirats arabes unis, mais il est encore trop tôt pour entrer dans les détails», avait affirmé de son côté le PDG de l'Euroleague, Marshall Glickman, après la réunion du 11 octobre. «Nous sommes impatients de poursuivre la discussion», a-t-il ajouté.
L'investissement croissant des pays du Golfe dans le monde du sport suscite de nombreuses critiques des organisations de défense des droits de l'homme, qui les accusent de faire du «sport washing».