Coup de tonnerre dans l'aviron suisse : Augustin Maillefer met un terme à sa carrière à 27 ans ! Avec la participation à deux Jeux olympiques et une qualification pour les JO de Tokyo, il était un des fers de lance des rameurs helvétiques.
«Je ne peux que confirmer ma décision. A quoi bon continuer si je n'ai plus de plaisir», précise le Vaudois au téléphone avec Keystone-ATS. Maillefer, qui était présent dans le quatre aux JO de Londres et de Rio, a publié un long texte sur son site – www.mailleferrowing.ch – pour expliquer son renoncement au sport de compétition.
Visiblement, les divergences avec la fédération suisse sont survenues après la qualification du «quatre» suisse pour les Jeux de Tokyo. La Suisse avait pris la huitième et dernière place qualificative en 2019. Au terme de la saison, lors des bilans, plusieurs rameurs ont fait part d'un certain mécontentement dans la façon dont étaient menés les entraînements par exemple.
La situation s'est gâtée pour Maillefer en mars de cette année à l'occasion des sélections internes pour désigner les rameurs à envoyer à Tokyo. Les épreuves – sans monter une fois dans un quatre – ne sont pas très bien passées si bien qu'il n'a pas été retenu pour ses troisièmes JO. Il estime qu'il a été évincé sans avoir pu défendre ses chances à la rame. D'après les coaches, il était en dessous des autres rameurs dans des temps pris sur un 2 sans. Il a quand même obtenu le statut de remplaçant.
Les sélections s'étaient déroulées juste avant que le CIO ne prenne la décision de reporter les JO de Tokyo d'une année. La Fédération a laissé entendre que des nouvelles sélections internes seraient disputées au printemps 2021. Mais le Vaudois était visiblement dégoûté par ce qu'il avait vécu à Munich en mars 2020. «Je pense que le travail réalisé en équipe de Suisse est mauvais et loin des standards professionnels auxquels on peut s'attendre», écrit Maillefer sur son site. «J'aurai voulu aller à Tokyo mais cela doit avoir du sens, confie-t-il au téléphone. Je ne voulais pas aller au Japon pour y faire de la figuration.»
Son avenir passe par les bancs de l'Université désormais. Il entend terminer son master en enseignement du sport d'ici juin 2021. Il ramera de temps en temps à Vidy, parfois comme moniteur.