L'équipe de Suisse féminine est partie à Sarajevo pour les qualifications à l'Euro 2021. Elle doit rencontrer la Russie jeudi et l'Estonie samedi avec un groupe inexpérimenté et restreint en raison du Covid-19.
Un an après les derniers matches de qualification, voilà l'équipe de Suisse de retour aux affaires. Mais la situation sanitaire a poussé la FIBA à réorganiser les choses et pour éviter trop de déplacements, c'est dans une sorte de «bulle» à Sarajevo que les Suissesses vont reprendre la compétition.
Les championnats de basket masculin et féminin ont été impactés par des cas de Covid au sein des équipes de LNA et il est logique que la sélection nationale soit elle aussi touchée. Contraintes de rester à la maison, Marielle Giroud et Nancy Fora vont beaucoup manquer à une équipe coachée exceptionnellement par Domenico Marcario, assistant de Damien Leyrolles.
Le sélectionneur national, positif au Covid depuis la fin octobre, n'a pas eu le droit de se déplacer parce qu'il n'a pas eu deux tests négatifs, condition sine qua non pour franchir la frontière bosnienne. «C'est frustrant, commente le coach depuis la Suisse. J'ai eu quelques symptômes au début, mais depuis quelques jours je me sens très bien. Ce sont les règles et on les accepte.»
Alors devant son écran, Damien Leyrolles va suivre la performance de ses protégées contre la Russie jeudi et contre l'Estonie samedi. «On va s'appeler avant et après les matches avec Domenico, mais je vais le laisser coacher, précise Leyrolles. C'est mon assistant depuis deux ans et j'ai pleinement confiance en lui.»
Un groupe de dix joueuses
Confiance, soutien, motivation, mais le coach national sait bien que la tâche sera particulièrement difficile avec un effectif très réduit puisque seules dix jeunes femmes ont pu partir en Bosnie. «C'est très très difficile d'imaginer un résultat positif, souffle Leyrolles. Mais c'est ainsi, au moins cela donnera de l'expérience à d'autres qui feront du mieux qu'elles peuvent.»
Sans les Fribourgeoises Marielle Giroud et Nancy Fora, ni trois joueuses de Winterthour en quarantaine car cas contact d'une personne positive au Covid, le déplacement en Bosnie relève de la mission impossible ou presque. Et c'est dommage car la Suisse avait dominé les Estoniennes à domicile voici une année.
«On sait que les Russes ne peuvent pas se permettre de perdre si elles veulent aller à l'Euro, note Damien Leyrolles. On a un peu regardé l'Estonie, mais on n'a aucune idée de l'équipe qui se présentera samedi.»
Parce qu'en plus des soucis sportifs, il a fallu travailler très dur sur le plan administratif pour être certain de pouvoir envoyer suffisamment de monde. Une fille comme Giulia Simioni a par exemple dû venir se faire tester à Zurich mardi dernier avant de repartir en Sardaigne pour jouer une partie de championnat et de revenir à Fribourg pour le camp de préparation.
Dans le camp suisse, on suivra avec attention les débuts de Tatiana Streun. Cette joueuse qui affectionne le poste 4 possède les passeports suisse et américain et évolue en NCAA avec Portland.