Les équipes russes et bélarusses ont été exclues des épreuves cyclistes, a annoncé l'UCI. La formation russe Gazprom/RusVelo s'est vue retirer son statut UCI.
La seule formation russe de haut niveau du peloton international devait participer prochainement à trois épreuves du calendrier mondial, Tirreno-Adriatico et Milan-Sanremo en Italie, le Tour de Catalogne en Espagne.
Le comité directeur de l'UCI a fermé la porte également, avec effet immédiat, aux équipes ou sélections nationales de Russie et du Belarus dans toutes les épreuves du calendrier international.
Vendredi, l'UCI avait condamné «avec la plus grande fermeté la violation du droit international et de l'intégrité territoriale ukrainienne».
«Les décisions fortes»
La fédération présidée par le Français David Lappartient a expliqué appliquer «les décisions fortes» prises par le Comité international olympique (CIO), qui a recommandé lundi de bannir les Russes et les Bélarusses des compétitions sportives.
«L'UCI, qui reste une organisation politiquement neutre, déplore que les décisions de son gouvernement puissent impacter les athlètes russes et biélorusses mais il faut être ferme dans la défense des valeurs olympiques», a estimé l'instance.
L'équipe Gazprom-Rusvelo, qui évolue en deuxième division mondiale, est composée de 21 coureurs, dont neuf sont de nationalité russe à côté de sept Italiens.
La formation, qui a déjà participé au Giro (en 2016 et 2017), a concouru dernièrement à l'UAE Tour avec, à la clé, une victoire d'étape pour le jeune tchèque Mathias Vacek (19 ans).
L'UCI s'est engagée également «à accueillir les athlètes ukrainiens au Centre mondial du cyclisme (CMC)», son centre d'éducation et d'entraînement basé à Aigle.
A titre neutre
L'UCI, qui a interdit aux organisateurs, d'inviter des équipes de clubs, régionales ou mixtes russes et bélarusses, a autorisé en revanche les licenciés des deux pays à participer aux épreuves du calendrier, «à condition qu'ils soient inscrits dans une équipe UCI» ni russe ni bélarusse.
«Toute participation d'athlètes russes ou bélarusses doit être à titre neutre», sans référence aux deux pays, a ajouté la fédération qui a voulu prendre en compte «les droits contractuels des coureurs et équipes concernés» et «ne pas pénaliser injustement des équipes» d'autres pays.
Dans le WorldTour, la première division mondiale, deux coureurs seulement sont de nationalité russe.
Aleksandr Vlasov court pour l'équipe allemande Bora et Pavel Sivakov, qui a grandi en France et a pris position la semaine passée contre la guerre menée en Ukraine, porte les couleurs de la formation britannique Ineos.