L'Agence mondiale antidopage (AMA) a validé une technique innovante de dépistage à partir de gouttes de sang séché. Elle fera l'objet de tests préliminaires aux Jeux olympiques de Tokyo et pourrait à terme «changer la donne» dans la lutte antidopage.
Cette nouvelle méthodologie, baptisée DBS (Dried blood spot, goutte de sang séché), «peut potentiellement avoir un impact positif important tant pour les athlètes que pour les organisations antidopage», s'est félicité le président de l'AMA Witold Banka lors d'un point-presse à l'issue d'une réunion des instances dirigeantes de l'agence.
«Je pense réellement que ça pourra vraiment changer la donne dans l'antidopage», a-t-il ajouté, après l'adoption par l'AMA d'un document établissant les procédures à suivre et le cadre règlementaire de cette nouvelle technique. L'AMA avait lancé fin 2019 un programme de recherche sur la technique DBS en partenariat avec le Comité international olympique (CIO) et plusieurs organisations antidopage nationales.
«Nous avons pour objectif de tester certains éléments de la technique DBS lors des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo cette année, avant de les utiliser de façon régulière pendant les Jeux de Pékin en début d'année prochaine», a expliqué le directeur du département Sciences/Médecine de l'AMA, Olivier Robin.
Le Dr Robin a expliqué que cette technique consiste à prélever quelques gouttes de sang sur le bout du doigt ou sur l'épaule de l'athlète, puis de les transférer sur une sorte de papier buvard avant de les envoyer en analyses.
Une technique moins intrusive, moins coûteuse à stocker ou à transporter, et qui peut permettre de détecter certaine substances instables en «stabilisant» rapidement les échantillons de sang, selon lui.