Les membres du cadre national de la gymnastique artistique s'expriment dans une lettre ouverte après les critiques et accusations adressées par d'anciens gymnastes à la Fédération suisse (FSG) en raison des méthodes d'entraînement et de l'attitude des coaches. Messieurs comme dames défendent leurs entraîneurs.
«Nous souhaitons faire le point sur notre situation actuelle», écrivent-ils à l'entame de cette lettre, publiée sur le site de la FSG. «La gymnastique artistique est un sport qui exige beaucoup de soi-même et qui nécessite un entraînement intensif», soulignent d'emblée les membres du cadre national masculin.
«Pour nous, (l'entraîneur) est comme un patron dans le secteur privé (...) Nous ne considérons pas notre relation avec les entraîneurs comme une relation collégiale, et nous ne nous attendons pas à ce qu'elle le soit. Nous attendons d'un entraîneur qu'il écoute nos préoccupations et qu'il nous écoute également si quelque chose ne nous convient pas», expliquent-ils.
«Selon nous, un certain niveau de hiérarchie est inévitable afin que l’entraîneur puisse faire son travail. Cela consiste à nous aider à atteindre le sommet, parce que nous voulons tous arriver au sommet, volontairement. Nous n'avons aucune obligation de rester à Macolin», expliquent-ils.
«Nous trouvons que le climat d'entraînement est très bon (...) Nous allons bien et c'est pourquoi cela nous dérange que la couverture médiatique actuelle mette tout Macolin dans le même panier», poursuivent-ils. «Il existe un certain potentiel d'amélioration de la fédération elle-même à de nombreux égards, mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit ici.»
Les membres de l'équipe féminine apportent leurs précisions dans un texte séparé. «Si nous ne pouvions pas rester dans la salle tous les jours, nous raterions quelque chose. La douleur et la déception font également partie de la gymnastique artistique. Nous avons appris à vivre avec, à y faire face», soulignent-elles.
«A Macolin, nous, gymnastes, avons la possibilité de transformer nos rêves en réalité. Il ne fait aucun doute que nous devons tout donner pour cela et qu'on exige beaucoup de nous», poursuivent-elles. Nos entraîneurs nous accompagnent précisément sur cette voie. Ils nous aident, nous encouragent et nous accompagnent, et nous sommes toujours traitées avec respect», déclarent-elles.
«L'équité et le comportement correct sont probablement l'un des plus grands défis du sport d’élite. La pression de satisfaire tout le monde pèse à la fois sur l'équipe d'entraîneurs comme sur nous, athlètes. Les entraîneurs ne veulent certainement que le meilleur pour nous et dépendent de notre collaboration. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons emprunter la bonne voie et réaliser tout notre potentiel», écrivent-elles encore notamment.
«Nous espérons que notre vision des choses sera également prise en considération», concluent les membres masculins et féminins. Leur lettre a été diffusée alors que les récentes révélations ont conduit au départ prochain du directeur général Ruedi Hediger et au licenciement du chef du sport d'élite Felix Stingelin. Une commission d'éthique a en outre été mise en place.