Tyson Fury et Deontay Wilder ont tellement fait monter la tension en s'insultant, mercredi en conférence de presse, qu'ils ont été empêchés de se présenter face à face. Il s'agissait d'éviter tout incident, à trois jours de leur troisième combat chez les lourds.
C'est au MGM Grand de Las Vegas que le Britannique va remettre en jeu son titre WBC, vingt mois après l'avoir ravi à l'Américain, au terme d'un affrontement à sens unique où il s'était imposé par arrêt de l'arbitre au 7e round. En décembre 2018, un nul les avait départagés.
Retransmise en direct à la télévision américaine, la conférence de presse a été parfois lunaire avec Wilder en survêtement rouge, assis, les yeux rivés sur son téléphone portable, Fury, dans un contraste saisissant, préférant rester debout, torse nu sous une veste bariolée de reproductions de sa ceinture de champion.
Accusations
Puis l'électricité a jailli, quand le Britannique s'en est verbalement pris à l'Américain, qui avait plus tôt maintenu ses accusations de tricherie à son endroit pour expliquer sa défaite lors de leur dernier combat. Et alors que les insultes s'intensifiaient, le promoteur de Fury, Bob Arum, a opposé son veto au traditionnel face-à-face devant clore l'évènement médiatique.
Ce dernier s'est certainement rappelé que les deux protagonistes s'étaient bousculés lors d'une conférence avant leur premier combat il y a trois ans.
Digérant très mal d'avoir été battu, Wilder a entre autre affirmé, ces derniers mois, que le Britannique avait lesté ses gants, que son propre entraîneur, depuis viré, avait été de mèche avec le camp adverse pour trafiquer son eau dans les bidons. Il avait aussi expliqué avoir été vidé de toute énergie, après son entrée sur le ring dans un costume trop lourd à porter.