Cyclisme Hirschi et Mäder en outsiders de la course en ligne

gma, ats

22.7.2021 - 16:09

22.7.2021 - 16:09

La délégation helvétique fêtera-t-elle dès samedi sa première médaille aux JO de Tokyo? Avec Marc Hirschi et Gino Mäder, Swiss Cycling dispose en tout cas de deux atouts majeurs pour la course en ligne masculine.

Gina Mäder aura sa carte à jouer dans la course en ligne samedi.
Gina Mäder aura sa carte à jouer dans la course en ligne samedi.
KEYSTONE

L'or est promis à un puncheur – ou à un grimpeur – au terme d'un parcours long de 234 km et comportant quatre ascensions majeures, dont celle du Mont Fuji. Une belle pointe de vitesse sera aussi probablement nécessaire dans le final, l'arrivée étant jugée sur le circuit automobile de Fuji.

Le champion du monde en titre Julian Alaphilippe et le polyvalent Mathieu van der Poel auraient pu être les grands favoris. Mais le Français a renoncé à ces Jeux, préférant se consacrer à son premier enfant né en juin, alors que le Néerlandais a décidé de s'aligner sur le cross-country en VTT au Japon.

Hirschi apte au service

Médaillé de bronze des Mondiaux 2020 à Imola, où il avait réglé le groupe de poursuivants derrière Alaphilippe et son dauphin Wout van Aert, Marc Hirschi a forcément certaines ambitions. Il s'est démis l'épaule droite lors de la 1re étape du Tour de France, au cours de laquelle il a chuté à deux reprises, mais se dit remis.

«J'ai encore un peu mal lorsque je lève le bras pour enfiler une veste, et cela me dérange également quand je m'endors sur ce côté», a expliqué le Bernois jeudi en conférence de presse. «Mais je n'ai plus vraiment de douleur. Je ne suis pas à cent pour cent, mais ça s'améliore chaque jour.»

Gino Mäder n'était quant à lui pas présent sur la Grande Boucle. Mais il avait a conclu en beauté son ultime course, le Tour de Suisse, terminant 3e d'un exigeant contre-la-montre lors de l'avant-dernière étape avant de triompher lors de la dernière étape. Sur un parcours peut-être plus exigeant qu'au Japon.

Pogacar en favori

L'équipe de Suisse, pour laquelle Michael Schär et Stefan Küng joueront les équipiers de luxe, se contentera en tout cas volontiers de laisser l'initiative aux grandes nations. Car la Belgique (avec van Aert, Remco Evenepoel et le tenant du titre Greg van Avermaet) ou la Grande-Bretagne (Tao Geoghegan Hart, Geraint Thomas, Adam et Simon Yates) ont d'autres arguments à faire valoir.

Tout comme la Slovénie, qui aligne le double vainqueur du Tour de France Tadej Pogacar ainsi qu'un Primoz Roglic revanchard après la Grande Boucle. «Tadej fait partie des grands favoris», a confirmé son coéquipier chez UAE Emirates Marc Hirschi. «Mais il y a peut-être une vingtaine de coureurs qui peuvent s'imposer. Et Tadej n'est pas imbattable sur ce type de parcours», a ajouté le Bernois.

Brutal

Une chose est certaine, il faudra être sacrément costaud pour lutter pour les médailles samedi après-midi: «240 km dans cette chaleur, ça rend la tâche brutale pour tout le monde», souligne Marc Hirschi, qui pense que la course se décantera «lors de l'avant-dernière ascension», celle du Mont Fuji. «Il y aura certainement des attaques dans cette montée», estime-t-il.

«Beaucoup de coureurs vont essayer d'aborder la dernière grande difficulté avec une petite avance», poursuit Marc Hirschi. «Cette dernière ascension est extrêmement dure, et les favoris vont y attaquer», assure l'ancien champion du monde M23, qui peine à estimer ses propres chances: «Je me sens bien, ma forme est ascendante. J'espère être au top samedi.»

gma, ats