Michael Schär rangera son vélo au terme de sa carrière. Le Lucernois est professionnel depuis 2006. Il a disputé onze fois de suite le Tour de France, de 2011 à 2021.
Schär, qui fêtera son 37e anniversaire le 29 septembre, avait effectué ses débuts dans l'équipe suisse Phonak en 2006. Il a ensuite porté les couleurs d'Astana (2007-2009), de BMC (2010-2018), du CCC Team (2019-2020) et d'AG2R depuis 2021.
Coéquipier modèle et apprécié, le Lucernois a fêté son plus grand succès en devenant champion de Suisse en 2013. Il a aussi remporté une étape du Tour de l'Utah en 2014. Schär a également gagné deux contre-la-montre par équipes sur le Tour de France avec BMC (2015 et 2018). Un de ses meilleurs souvenirs est la victoire de son coéquipier australien Cadel Evans sur la Grande Boucle en 2011.
Le vétéran va encore disputer le Tour de Suisse, qui fera halte à Nottwil où il réside. Il espère aussi être retenu pour un dernier Tour de France ainsi que pour les Mondiaux. Il devrait courir sa dernière course début octobre lors de Paris – Tours.
Moins voyager
Schär se réjouit de passer davantage de temps à la maison et de moins voyager. «Depuis un moment, cela devient toujours plus difficile d'être si souvent dans des hôtels à l'étranger», explique celui qui est père de deux enfants.
Sa passion pour le vélo reste cependant intacte. Il espère pouvoir transmettre son expérience aux jeunes, même s'il n'a pas encore de plan concret pour le faire.
Trois questions à Michael Schär
- Vous avez roulé comme professionnel durant presque deux décennies. Pourquoi avoir décidé d'arrêter?
- «Après 18 saisons et à 37 ans, ce n'est vraiment pas une surprise. Il est temps pour moi d'ouvrir un nouveau chapitre.»
- Vous vous réjouissez de pouvoir passer plus de temps en famille, non?
- «Tout à fait. La naissance de mes deux fils a changé ma vie. La famille prend désormais une place centrale. Comme cycliste professionnel, tu es loin de la maison pendant plus de 200 jours par an. Ce n'est pas compatible avec une jeune famille.»
- Comment résumez-vous votre carrière?
- «J'ai toujours été un joueur d'équipe. Je voulais montrer au grand public que le cyclisme est un sport collectif. A la fin d'une course, c'était ok pour moi si un de mes coéquipiers avait gagné. J'étais un coéquipier et heureux d'assumer ce rôle.»