Dopage Les injections de corticoïdes bannies

ATS

1.10.2021 - 16:53

Keystone-SDA

L'Agence mondiale anti-dopage (AMA) vient de publier la liste officielle des produits interdits à compter de 2022. Elle proscrit désormais tous les types d'injections de corticoïdes en compétition, selon un communiqué.

L'AMA serre la vis en vue des prochains JO.
L'AMA serre la vis en vue des prochains JO.
KEYSTONE

L'AMA remet à jour sa liste de produits interdits tous les ans. La liste modifiée entrera en vigueur au 1er janvier 2022. Parmi les nouveautés, dont le principe avait été annoncé il y a déjà plusieurs mois mais l'entrée en vigueur décalée pour laisser le temps aux acteurs de s'adapter, «l'interdiction en compétition de toutes les voies d'administration de glucocorticoïdes par injection».

Cela inclut donc certaines injections locales qui n'étaient pas concernées jusqu'à présent (intra-articulaire par exemple), pour cette substance controversée qui permet de reculer le seuil de la douleur, et qui est utilisée à des fins de dopage dans de nombreux sports, notamment le cyclisme. Seule «une autorisation d'usage à des fins thérapeutiques» peut permettre de déroger à cette interdiction.

L'UCI (Union cycliste internationale) s'était réjoui de cette perspective d'interdiction de tous les types d'injections il y a quelques mois. L'AMA précise aussi que «l'administration orale des glucocorticoïdes, qui reste interdite en compétition, comprend en particulier les voies oromucosale, buccale, gingivale et sublinguale». En revanche, un sportif peut, au cours de la compétition, s'appliquer de la pommade comprenant des corticoïdes dans la limite des doses autorisées.

Sevrage

Pour ce qui est de l'administration par injection avant la compétition, il faudra maintenant respecter une «période de sevrage» déterminée par l'AMA. Par exemple, pour une prise orale de comprimés il faudra arrêter «trois jours» avant la compétition selon la notice explicative, ou 60 jours pour une injection intramusculaire pour un type particulier de corticoïde.

Par ailleurs, l'AMA a décidé d'interdire un peptide «expérimental» du nom de BPC-157 «à la suite d'une récente réévaluation». Selon les sites qui en font la vente sur internet, ce complément peut favoriser la cicatrisation et la réparation des muscles et tendons.

Rien ne change en revanche s'agissant du cannabis. L'AMA avait annoncé mi-septembre qu'elle réexaminerait en 2022 l'inscription du cannabis sur la liste des substances interdites, quelques mois après la suspension de Sha'Carri Richardson, privant la sprinteuse star américaine des JO de Tokyo. «Cette substance est actuellement interdite en compétition et le restera en 2022», avait précisé l'AMA.