Jasper Philipsen «J'ai encore du mal à réaliser, tout s'est passé si vite»

ATS

16.3.2024 - 19:27

Jasper Philipsen était «super fier» d'avoir gagné Milan-San Remo, «un tournant» dans la carrière du Belge. Il n'oubliera «jamais» l'altruisme de son coéquipier et leader Mathieu van der Poel.

Jasper Philipsen est «super fier» d’avoir gagné Milan - San Remo.
Jasper Philipsen est «super fier» d’avoir gagné Milan - San Remo.
IMAGO

16.3.2024 - 19:27

«Je lui suis reconnaissant à vie», a déclaré le sprinter de l'équipe Alpecin en conférence de presse après sa victoire au sprint dans le premier Monument de la saison.

Quel sentiment vous anime?

«J'ai encore du mal à réaliser, tout s'est passé si vite. Sur le moment, j'ai hésité un peu. Je n'étais pas certain d'avoir gagné. Ce n'était pas mon meilleur sprint. Quand je regarde mes données, ce n'est pas terrible. Un vrai sprint d'amateurs. Après 300 km les jambes ne répondent pas pareil. Ca se joue à quelques centimètres, mais ces quelques centimètres font toute la différence.»

Que représente ce succès comparé à vos six victoires d'étapes et le maillot vert sur le Tour de France?

«C'est difficile de comparer. C'était mon rêve de gagner une classique et là on parle d'un Monument alors... Il faut aussi un peu de chance. Que toutes les pièces du puzzle s'assemblent. Les occasions sont si rares. Je suis super fier d'avoir réussi à saisir celle-ci. Cette victoire est un tournant dans ma carrière.»

Comment avez-vous vécu le final?

«J'étais stressé car j'avais peur de tout foirer et de le regretter pour le restant de mes jours. Mais Mathieu (Van der Poel) m'a énormément aidé. Il a bouché tous les trous. C'est quelqu'un d'altruiste. Il aime aider ses coéquipiers. A la fin, j'étais mort et je l'ai supplié de ne pas rouler trop fort pour enrayer les attaques dans la descente. Il a abattu un boulot fantastique pour rendre le sprint possible. Sans lui je n'aurais probablement pas gagné. Je n'oublierai jamais. Je lui suis reconnaissant à vie. C'était peut-être l'une de mes seules chances de gagner un Monument. J'espère pouvoir lui rendre la pareille à l'avenir.»

Vous attendiez vous à gagner ce matin?

«En fait, je ne me sentais pas très bien cette semaine. Je suis toujours un peu enrhumé. Je n'ai pas beaucoup fermé l'oeil jusqu'à la nuit dernière où j'ai enfin bien dormi. Ce matin, j'étais vraiment détendu au départ et j'ai rapidement compris que ça pouvait être mon jour. Après la Cipressa, je n'avais toujours pas mal aux pattes. Dans le Poggio si, quand Tadej (Pogacar) a attaqué, mais j'ai réussi à m'accrocher. J'avais vraiment des super jambes, peut-être les meilleures de ma carrière.»

ATS