Coronavirus "Je ne vois plus comment les Jeux pourraient avoir lieu"

ATS

19.3.2020

Le comité olympique australien (AOC) croit toujours que les Jeux olympiques 2020 de Tokyo (24 juillet-9 août) auront lieu malgré la pandémie de COVID-19. Il reconnaît que «la situation est incroyablement difficile».

Le comité olympique australien reconnaît que «la situation est incroyablement difficile».
Le comité olympique australien reconnaît que «la situation est incroyablement difficile».
Keystone

«Notre but est de permettre aux sportifs australiens de vivre leur rêve de participer aux JO, mais la situation est incroyablement difficile», a confié Matt Carroll, le président du comité olympique australien (AOC).

«L'AOC ne vit pas dans une bulle, il y a une crise sanitaire de dimension mondiale, on sait que des gens souffrent, sont malades ou perdent leur emploi, les entreprises souffrent et l'incertitude pour l'avenir est énorme. Les choses changent quotidiennement et il faut s'adapter», a-t-il poursuivi.

«L'attitude du CIO à propos des JO nous donne confiance, à savoir qu'il lui importe de préserver la santé de tous ceux impliqués et de participer à la lutte contre le virus», a poursuivi le patron du sport australien.

Mercredi, alors que les appels au report des JO 2020 se multiplient, le CIO s'est dit déterminé «à trouver une solution qui aura l'impact le plus faible sur les athlètes, tout en protégeant l'intégrité de la compétition et (leur) santé».

En Australie, l'optimisme du président du comité olympique n'est pas partagé par Nick Green qui fut le chef de mission de la délégation australienne aux JO 2012 de Londres. «Il y a quelques semaines encore, j'étais aussi confiant que tout le monde, en disant les Jeux auront lieu, sans problème», a confié l'ancien champion olympique d'aviron au quotidien «Sydney Morning Herald». «J'essaie d'y croire encore, mais honnêtement, je ne vois plus maintenant comment les Jeux pourraient avoir lieu», a-t-il admis.

Ian Chesterman, vice-président du Comité olympique australien qui sera le chef de mission pour les Jeux de Tokyo, a de son côté reconnu que «la situation était complexe».

«Parmi nos options, on pourrait avoir recours à des vols privés pour emmener à Tokyo nos athlètes directement du lieu où ils seront en stage final de préparation pour les Jeux. On regarde aussi comment faire pour limiter au minimum leur séjour au Village olympique», a-t-il expliqué.

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