Jonas Vingegaard, en passe de gagner son premier Tour de France, a prévenu samedi qu'il voulait «revenir (...) pour en gagner un autre».
«Mais je ne me suis pas fixé comme objectif cinq Tours de France ou quelque chose de ce genre», a ajouté le Danois de l'équipe Jumbo-Visma en conférence de presse.
- Êtes-vous surpris par votre victoire probable?
«Oui et non. Suite à l'an dernier, je savais que j'avais le niveau pour rouler pour la gagne. Mais c'est une autre paire de manches de concrétiser. J'ai toujours cru que j'avais une chance d'y parvenir. Après, il faut le réussir.»
- Vous avez failli tout perdre en évitant de peu la chute dans le contre-la-montre. Que s'est-il passé?
«Il y avait pas mal de petites bosses sur l'asphalte et je n'ai pas pu compenser. Heureusement, j'ai récupéré et j'ai redressé la barre, c'est ce qui compte.»
- Comment expliquez-vous votre progression dans le contre-la-montre?
«L'aérodynamique. J'ai progressé en tant que coureur, je pousse plus de watts mais je suis aussi beaucoup mieux sur mon vélo. On a fait beaucoup de tests en soufflerie, sur la piste, on a beaucoup travaillé sur la position et cela a payé.»
- Avez-vous connu des difficultés dans ce Tour?
«Sur les pavés, ça n'a pas été facile pour moi. J'ai eu un problème de chaîne, j'ai paniqué, j'ai changé de vélo plusieurs fois, un grand stress. C'est le seul moment où ça ne s'est pas passé selon le plan. Tout le reste s'est vraiment bien déroulé.»
- Pogacar a dit qu'il reviendrait avec une motivation supplémentaire. Quelle est votre relation avec lui?
«Avec Tadej, nous avons une bonne relation. On ne se voit pas dans le privé, mais on se respecte mutuellement. C'est un super gars, très sympa, et l'un des meilleurs coureurs au monde. C'est sûr qu'il veut encore gagner, moi aussi. Je suis très fier de ce que j'ai accompli, mais je veux gagner encore.»
- Quel but vous fixez-vous?
«Je veux d'abord célébrer cette victoire. Bien sûr je veux revenir sur le Tour pour en gagner un autre. Mais je ne me suis pas fixé cinq Tours de France ou quelque chose de ce genre. Je veux seulement revenir et gagner.»
- En quoi avez-vous changé?
«Je crois plus en moi qu'avant, j'ai plus de confiance en moi et j'ai grandi, j'ai mûri.»
- Comment avez-vous travaillé le problème de nervosité que vous avez déjà évoqué?
«On m'a poussé dans des situations compliquées. Quand j'étais dans une situation que je n'aimais pas, j'avais tendance à l'éviter. On m'a poussé à faire face et on grandit petit à petit, on a un peu plus de poil sur le torse si j'ose dire.»
- On ne sait pas grand chose de vous personnellement. Qui êtes-vous vraiment?
«Je suis quelqu'un qui aime sa famille, j'adore passer du temps avec mes femmes (sa compagne et sa fille) à la maison. Pour moi, ce qui compte est d'être avec elles. Elles sont mes soutiens.»
- A quoi avez-vous pensé en franchissant la ligne?
«C'est très émouvant de remporter le Tour de France. Je me suis retrouvé à l'arrivée avec ma compagne, c'est une expérience que je voulais partager avec elle, c'était très important pour moi qu'elle soit à mes côtés.»
- Votre vie va-t-elle changer?
«J'ignore si les choses vont changer maintenant ou plus tard. Il faudra voir... Je sais que la semaine qui arrive va être folle. Monter au balcon de l'hôtel de ville (de Copenhague), mercredi, ce sera très fort.»