Paris 2024 Jeux olympiques cherchent contrôleurs antidopage

ATS

2.2.2023 - 09:59

L'International Testing Agency (ITA), organisme chargé du contrôle antidopage pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, cherche des candidats à former en avril prochain pour faire des contrôles antidopage à l'été 2024.

L'International Testing Agency cherche des candidats à former en avril prochain.
L'International Testing Agency cherche des candidats à former en avril prochain.
Keystone

Depuis les JO de Tokyo et de Pékin, l'ITA, basée à Lausanne, est chargée de mener à bien le programme antidopage pour le compte du CIO. La tâche est grande: en trois semaines il faudra faire environ «la moitié de ce que réalise habituellement la France en une année», soit près de 6000 tests pour les seuls JO, a l'habitude d'expliquer l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).

Alors il faudra une petite armée de contrôleurs, baptisés «préleveurs» dans le jargon («DCO, doping control officer» en anglais), soit quelque 300 personnes sur les sites de compétition et un peu en amont des JO.

Pour que l'effectif soit complet, l'ITA a lancé un appel sur LinkedIn pour proposer en avril 2023 une formation de trois jours qui se tiendra au siège du COJO à Saint-Denis et cherche ainsi «60 nouveaux préleveurs antidopage».

L'ITA supervise le programme antidopage pour les JO de Paris en collaboration avec l'AFLD. Celle-ci s'est vue confier la réalisation du programme opérationnel par le comité d'organisation des JO (Cojo), qui lui a la responsabilité de prévoir les points de contrôle, la logistique dans les sites de compétition.

«En première ligne»

Par exemple: où procéder au contrôle après la finale du 100 mètres au Stade de France et comment vont transiter les échantillons prélevés jusqu'au nouveau laboratoire antidopage qui sera situé sur le campus d'Orsay (Essonne) et qui va tourner à plein régime pendant les JO?

«Les préleveurs antidopage travaillent en première ligne pour le contrôle des athlètes aux Jeux olympiques. En tant que professionnel spécifiquement formé, vous aurez la responsabilité de coordonner le processus de collecte d'échantillons relatifs aux contrôles antidopage», peut-on lire sur l'annonce LinkedIn diffusée il y a quelques jours.

Cette formation est ouverte «aux professionnels des soins infirmiers, de la physiothérapie, de la pharmacie, de la médecine, des laboratoires et de la police dans les villes des sites olympiques», ajoute la petite annonce.

Car il faudra aussi des contrôles à Marseille, où se déroulent les épreuves de voile, ou encore à Bordeaux l'une des villes du tournoi olympique de foot. Il faut parler français et aussi un «anglais basique», a précisé l'ITA.

«Coup d'accélérateur»

L'AFLD a déjà un vivier de plusieurs dizaines de contrôleurs. Les plus chevronnés sont d'ailleurs allés aux derniers JO de Tokyo et de Pékin. Pour 2024, des contrôleurs des pays voisins devraient venir prêter main forte et ils seront recrutés officiellement par le Cojo, a encore expliqué l'ITA.

Ceux qui suivront la formation en avril prochain pourront réintégrer l'AFLD après les JO de Paris et faire les tests pour d'autres compétitions, a encore expliqué l'ITA.

Une autre catégorie de personnes sera nécessaire, qui seront recrutés par le Cojo: les «chaperons» qui vont accompagner les athlètes partout, y compris jusque dans les toilettes, pour voir par exemple s'il n'y pas de substitution de flacons.

Il y a quelques mois, plusieurs sources de l'antidopage avait rapporté que le Cojo était «très en retard» dans la préparation antidopage. Mais depuis l'été, «il y a eu un coup d'accélérateur», a expliqué une de ces sources à l'AFP.

D'ailleurs, en décembre dernier, l'Etat a mis 8 millions d'euros de plus à destination du laboratoire antidopage. Et pour se conformer aux standards mondiaux de l'antidopage, la France via la loi olympique en débat au Parlement, va permettre dans des cas très précis les tests génétiques.