Après un an d'absence consécutive à une blessure, Killian Peier revient sur les tremplins de Coupe du monde. Le médaillé de bronze des Mondiaux 2019 espère pouvoir sauter sans souci ce week-end à Nizhny Tagil.
«A ma grande surprise, je suis resté très patient», a dit Peier en relation avec les presque neuf longs mois de rééducation après sa déchirure du ligament croisé. «J'ai eu beaucoup de respect par rapport à cette blessure et je n'ai jamais ressenti le besoin de brûler les étapes.»
Le Vaudois s'était blessé voici un peu plus d'un an en chutant à Einsiedeln lors des championnats de Suisse. Son genou droit n'avait pas tenu. Sa saison avait ainsi brutalement pris fin alors que Peier semblait en très grande condition.
Pensées motivantes
Il n'a pas eu d'autre choix que d'accepter cette situation. Le fait d'avoir été dans sa meilleure forme l'a aidé mentalement. «Pendant la rééducation, je me suis souvent dit que je devais m'accrocher et que je pouvais revenir au niveau mondial. Ces pensées étaient motivantes.»
Le sauteur âgé de 26 ans a aussi bénéficié du soutien précieux de deux physiothérapeutes. «Grâce à leur expérience, ils m'ont donné la confiance que je pouvais surmonter la blessure.» Des conversations téléphoniques avec des sportifs ou d'autres sauteurs qui avaient traversé des blessures similaires lui ont également donné la pêche.
Pas à pas
La confiance s'est rétablie pas à pas. Le retour a été divisé en une multitude de petites étapes. «J'ai atteint mes objectifs lors de chaque phase. Ces confirmations ont toujours fait du bien.»
Le retour sur les tremplins s'est aussi effectué de manière progressive. Et Killian Peier est désormais prêt à retrouver la Coupe du monde, qui débute ce week-end en Russie.
Le Suisse a de bons souvenirs de Nizhny Tagil, où il est déjà monté sur le podium en finissant 2e en décembre 2019. Le fait que le tremplin là-bas soit toujours préparé de manière idéale renforce encore sa confiance.
Ressentir des émotions
Le sauteur vaudois ne veut pas trop parler de son état de forme. Ses entraîneurs, par contre, ont indiqué qu'il tenait déjà très bien la comparaison avec ses collègues. Le résultat en Russie ne constituera toutefois pas sa priorité absolue.
«Je veux revenir, ressentir des émotions, profiter de l'ambiance et surtout pouvoir sauter sans souci en compétition», a-t-il résumé à Kloten avant de prendre l'avion pour ce premier chapitre de l'hiver olympique.