PGA Championship Koepka pour le triplé, Woods pour le record

ATS

5.8.2020

Premier Majeur de la saison tenu à huis clos, coronavirus oblige, le PGA Championship peut permettre à Brooks Koepka d'ajouter son nom au palmarès pour la troisième année d'affilée. Quant à Tiger Woods, il rêve de décrocher un 16e Grand Chelem, synonyme de 83e titre record.

Tiger Woods rêve de décrocher un 16e Grand Chelem au PGA Championship.
Tiger Woods rêve de décrocher un 16e Grand Chelem au PGA Championship.
Keystone

Derrière ces deux favoris naturels se dressera un autre de circonstance, à partir de jeudi à San Francisco. Il s'agit de Justin Thomas, ancien vainqueur en 2017 et nouveau numéro 1 mondial après sa victoire dimanche dernier au WGC St. Jude Invitational.

Koepka, qui en était le tenant du titre n'est pas passé loin de le conserver à Memphis, mais, fait assez inhabituel pour lui, il a craqué au 18e trou avec un double bogey. L'Américain, 6e mondial, espère évidemment ne pas connaître pareille mésaventure s'il venait à être aussi bien placé lors du 4e tour.

Ce qui est envisageable, tant le golfeur de 30 ans truste régulièrement le haut du tableau lors des levées de Grand Chelem depuis quatre ans: outre son doublé au PGA Championship en 2018 et 2019, il s'est imposé à l'US Open en 2017 et 2018 et s'est classé 2e de l'US Open et du Masters en 2019. «J'aime quand ça devient difficile. J'aime quand chaque coup compte vraiment», a reconnu Koepka mardi.

«Hat Trick?»

«Je pense que la raison pour laquelle j'ai si bien joué (dans les Majeurs), c'est que je décompose les choses très facilement», a-t-il ajouté. «Pour une raison ou pour une autre, les gens rendent le golf beaucoup plus compliqué qu'il ne devrait l'être.»

Sur le TPC Harding Park sis au sud-ouest de San Francisco, Koepka pourrait devenir le deuxième joueur de l'histoire à réussir un «hat trick» après Walter Hagen, qui était même parvenu à triompher quatre années de suite dans les années 1920 et qui détient avec Jack Nicklaus le record du nombre de victoires dans cette compétition (5).

Tiger Woods peut entrer dans ce club très fermé, lui qui se l'est adjugée en 1999, 2000, 2006 et 2007. Un cinquième sacre lui permettrait de dépasser de la plus belle des façons Sam Snead au 1er rang du nombre de victoires en tournoi PGA. Un 83e titre qui le rapprocherait en outre à deux sacres du record de Nicklaus en Grands Chelems (18).

Sauf que le Tigre n'est pas beaucoup sorti du bois depuis que la saison a repris courant juin, ne participant qu'au Memorial il y a trois semaines, son premier tournoi en cinq mois. Et dans l'Ohio, il est apparu rouillé, ponctuant ses quatre tours avec un bilan de six coups au-dessus du par. Cela n'est toutefois pas de nature à altérer sa confiance.

Gagner? «Bien sûr»

«Je me sens bien. Évidemment, je n'ai pas beaucoup joué en compétition, mais beaucoup à la maison. Et ça a donné de bons résultats, j'ai été vraiment enthousiasmé par certains changements que j'ai opérés», a-t-il assuré, sans dévoiler lesquels.

A San Francisco où il a de bons souvenirs – une victoire au WGC American Express en 2005 et une démonstration lors de la Presidents Cup en 2009 -, l'attend un environnement à huis clos inédit pour un Majeur. «C'est l'inconnue. Je ne sais pas si quelqu'un de notre génération a déjà joué sans public dans un Grand Chelem. Ça va être très différent. Mais ça reste un Majeur. Les meilleurs sont toujours là. Il y aura beaucoup d'énergie de ce point de vue-là», a-t-il souligné. «J'espère que je pourrai me mettre dans une position où je peux sentir que je peux gagner, même sans les supporters», a-t-il continué.

Cette position, Jon Rahm la connaît, lui qui s'est imposé au Memorial pour occuper la première place mondiale pendant deux semaines, avant que Justin Thomas ne l'en déloge. A présent, l'Espagnol espère enfin goûter à la joie d'un premier titre Majeur, où dit-il, «il ne s'agit pas seulement de bien jouer. C'est plus une question de mental qu'autre chose».

Cela doit être la force de l'habitude sûrement, mais sur ce point, Tiger Woods a tenu à montrer qu'il était prêt. Peut-il gagner ce week-end? «Bien sûr», a-t-il répondu d'un sourire qui en dit long.

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