A Tulsa dans l'Oklahoma, Justin Thomas a remporté l'US PGA pour la deuxième fois de sa carrière. L'Américain aura dû attendre cinq ans pour signer le doublé.
A 29 ans, Justin Thomas a été sacré après avoir pris le meilleur sur son compatriote Will Zalatoris au meilleur de trois trous du play-off. Le 9e mondial, qui s'adjuge son 15e titre sur le circuit nord-américain, a mis fin à 14 mois de disette, sa précédente victoire datant de mars 2021 au Players Championship.
Il a fait la différence au 2e trou du play-off, sur le par 4 du no 17. Son drive a atterri directement sur le green, quand celui de Zalatoris s'arrêtait en dehors, près du bunker. Ce dernier s'est tout de même approché suffisamment pour viser un birdie. Objectif manqué, au contraire de Thomas qui prenait là un grand ascendant psychologique. Il ne l'a pas lâché sur le no 18, assurant le par, sans que son rival ne fasse mieux que lui.
Son dimanche aura été de rêve, car s'il était le mieux placé des favoris pour triompher, il accusait pas moins de sept coups de retard au tee. Ce faisant il a égalé un record: celui du plus grand come-back de l'histoire dans un dernier tour, jusqu'alors détenu par le seul John Mahaffey, vainqueur de ce même US PGA en 1978.
Sa détermination, son golf délicieux, son expérience, ont récompensé «JT», qui peut aussi remercier Guillermo «Mito» Pereira. Le quasi-inconnu chilien, qui disputait seulement son deuxième tournoi Majeur, était en tête depuis le 3e tour. Il a tenu la distance, malgré les rapprochés de ses concurrents, jusqu'à craquer au pire moment.
Il pourra regretter d'avoir frôlé le birdie au no 17, qui l'aurait probablement assuré d'une victoire, son putt s'arrêtant au bord du trou, bloqué par on ne sait quoi, sinon peut-être des pattes de fourmis invisibles. Des fourmis, il en a en revanche eu dans les mains, quand son drive a envoyé la balle dans la rivière, sur le chemin du dernier trou. Au final, il a concédé un double-bogey et vu ses rêves de sacre Majeur historique s'effondrer brutalement.