La Bahreïnie Salwa Eid Naser, championne du monde du 400 mètres, a été suspendue mercredi pour deux ans pour avoir transgressé les règles antidopage et manquera donc les JO de Tokyo, a annoncé le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Saisie en appel, la juridiction suprême du monde sportif a invalidé la décision prise en octobre dernier par le tribunal disciplinaire de la Fédération internationale d'athlétisme (World Athletics), qui avait blanchi la spécialiste du tour de piste.
L'athlète de 23 ans, vice-championne du monde à Londres en 2017 puis sacrée à Doha en 2019, est donc "sanctionnée par une période d'inéligibilité de deux ans" à compter de mercredi, en tenant compte de la suspension provisoire déjà purgée du 4 juin au 14 octobre 2020.
Ses résultats sont par ailleurs effacés "à compter du 25 novembre 2019", ce qui laisse subsister son titre mondial acquis un mois plus tôt avec le troisième chrono le plus rapide de tous les temps (48 sec 14), devançant celui de la Française Marie-José Pérec lors des JO-1996 d'Atlanta.
Sans dévoiler les motivations de sa sentence, le TAS déclare la Bahreïnie "coupable d'une violation de l'article 2.4" des règles antidopage de World Athletics, qui sanctionne trois manquements aux obligations de localisation en moins d'un an.
L'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU) reprochait à Salwa Eid Naser quatre manquements: une erreur de renseignement (datée du 1er janvier 2019) et trois contrôles manqués les 12 mars 2019, 12 avril 2019 et 24 janvier 2020. Mais le tribunal de World Athletics avait décidé à l'automne dernier de rejeter le contrôle manqué d'avril 2019, rendant une sanction impossible.
La Nigériane d'origine, qui a pris la nationalité de son père en 2014, connaît une progression fulgurante depuis les Jeux olympiques de Rio en 2016 (éliminée en demi-finales à 18 ans), avec un gain de près d'une seconde par saison.