Angelica Moser «Là, je suis aux anges, mais je voudrai déjà bientôt faire mieux»

sfy, ats

24.8.2023 - 07:51

«Je suis tellement heureuse de pouvoir sauter à de telles hauteurs»: brillante cinquième mercredi aux Mondiaux de Budapest, la perchiste Angelica Moser ne boudait pas son plaisir après avoir signé sa meilleure performance en plein air avec 4m75.

Angelica Moser a brillé en finale du concours à la perche des Mondiaux de Budapest en terminant à une magnifique 5e place.
Angelica Moser a brillé en finale du concours à la perche des Mondiaux de Budapest en terminant à une magnifique 5e place.
IMAGO/Beautiful Sports

Keystone-SDA, sfy, ats

«Je suis aux anges. Ces deux dernières années ont été très difficiles», a lâché une Angelica Moser heureuse aux larmes. Blessée juste avant les JO 2021 en cassant sa perche à l'entraînement, elle avait aussi été stoppée par une opération à un pied l'automne dernier, un morceau de cartilage détaché devant être retiré.

Le retour au premier plan fut donc parsemé d'embûches pour celle qui avait fêté son premier grand succès dans l'élite en se parant d'or aux Européens en salle 2021 à Torun, à 23 ans, grâce à un saut à 4m75. «Tout cela a rendu impossible une reconstruction continue», soupire-t-elle.

Avec Rothenbühler

A Budapest, où elle a amélioré de 9 cm son record en plein air qui datait de 2020, Angelica Moser récolte le fruit du travail accompli dans un nouvel environnement. Sa coach, la recordwoman de Suisse Nicole Büchler, s'est en effet mise en retrait l'hiver dernier pour des raisons familiales.

Adrien Rothenbühler, désigné entraîneur suisse de l'année 2019 alors qu'il entraînait Mujinga Kambundji, a remplacé Nicole Büchler. Auparavant seulement responsable de la planification globale, le technicien spécialisé dans la force et le sprint s'occupe désormais de tout.

L'impact est quasi immédiat: Angelica Moser est désormais plus rapide. «Avant, j'étais en retard pour l'impulsion», concède-t-elle. La Zurichoise et son coach ont beaucoup investi dans le rythme de la course d'élan, l'objectif étant désormais qu'elle puisse encore accélérer en fin de course d'élan.

Ses problèmes de pied réglés, Angelica Moser a enfin pu donner sa pleine mesure cet été. Elle a pris confiance en remportant l'Universiade de Chengdu début août avec son meilleur saut de la saison (4m62), le long voyage en Chine lui ayant permis de s'acclimater plus vite au décalage horaire et à la chaleur.

«Je veux déjà faire mieux»

Soulagée d'avoir retrouvé le très haut niveau, Angelica Moser compte bien ne pas s'arrêter là. «Aujourd'hui, je suis satisfaite, mais la semaine prochaine je voudrai déjà faire mieux. Il y a encore tellement de choses que je peux améliorer», a souligné la Zurichoise.

Mais «je ne connaîtrai probablement jamais un saut parfait», nuance celle qui a également validé mercredi soir son ticket pour Paris 2024. Y visera-t-elle une médaille olympique ? «Je ne me mettrai pas une telle pression. Quatre ans plus tard, ce sera plus réaliste, même s'il ne faut jamais dire jamais.»